2004
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Laval théologique et philosophique ; vol. 60 no. 1 (2004)
Tous droits réservés © Laval théologique et philosophique, Université Laval, 2004
Anne Fortin, « Parler de Dieu et du Christ, un défi ecclésial pour la dogmatique », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/009474ar
Pour réaliser le défi de l’évangélisation dans l’activité catéchétique, l’Église du Québec choisit de parler de Dieu et du Christ selon trois fondements : une anthropologie de l’incarnation ; un christocentrisme trinitaire ; une parole au service de l’humanisation des personnes et de la société. Cet article explore ces fondements à partir d’Augustin, de Michel Henry et d’une théologie ancrée dans une théorie du langage. Ces arrière-plans permettront de donner un cadre théorique pour penser la Parole, son lieu d’origine et son mode d’action ainsi que sa dimension temporelle en tant que mode d’actualisation et de présence au monde. Les enjeux théoriques de l’anthropologie de l’incarnation permettront de déployer une christologie trinitaire et de repenser à nouveaux frais le type de rapport au monde commandé par cette perspective sur l’incarnation. Puis, il s’agira de voir en quoi la parole trinitaire est incarnée dans l’Église, icône de la Trinité, et comment le projet de l’Église québécoise peut être nourri par ces perspectives, toujours dans l’horizon de la spécificité de l’incarnation du Verbe.