Gender, Discontinued Careers and Low Activity Rates in a Long Life Society

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2004

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 59 no. 2 (2004)

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Hedva Sarfati, « Gender, Discontinued Careers and Low Activity Rates in a Long Life Society », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/009546ar


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Résumé En Fr Es

While long life society constitutes progress in terms of healthier, better and longer lives, it is also associated with higher pension and health expenditures to an extent that threatens the long term adequacy and sustainability of existing welfare systems. It therefore requires adaptation on the part of society and of social institutions and policies, in particular the labour market and the welfare systems, in order to stem or even reduce the growing dependency ratios of the population. In this context, the gender dimension is crucial for any policies that aim at improving the effectiveness of labour markets and social and economic inclusion. This article thus starts by signalling the six main changes that have occurred in the European Union and US labour markets and the workforce, which concern in particular women in all age groups. It then highlights the main responses of the welfare systems to these changes, emphasizing activation measures and indicating their successes and shortcomings—as illustrated by the Danish and UK experience. The article concludes by suggesting policies that may enhance female activity and employment rates, from both the labour supply and demand perspectives.

Cet article part du constat que la longévité accrue, notamment au-delà du départ à la retraite, coïncidant avec une baisse de la fécondité, une entrée tardive et une sortie précoce du marché du travail et des faibles taux de participation à la population active alourdit les taux de dépendance de la population dans plusieurs pays de la zone OCDE, notamment dans l’Union européenne (UE), au point de menacer la viabilité des systèmes de protection sociale. Ce problème est encore aggravé depuis trois ans par le ralentissement économique, la remontée du chômage et l’accroissement de la pauvreté. Or, le volet « genre » est un élément clé dans toute politique qui vise à la fois à assurer un niveau de vie décent à la population, l’égalité des chances et la viabilité des systèmes de protection sociale.L’article, qui traite essentiellement de la situation dans l’UE, avec quelques comparaisons d’autres pays de l’OCDE, notamment les États-Unis, comporte cinq parties. La première, l’introduction, explique les raisons pour lesquelles l’examen du volet genre est pertinent dans toute politique ciblant la cohésion sociale et la réforme du marché du travail, dont dépend en fin de compte la viabilité du financement de l’État-providence. Ces raisons sont, respectivement, les faibles taux d’activité des femmes dans la force de l’âge (25 à 54 ans), le risque accru de pauvreté auquel elles sont exposées pendant leur vie active et leur retraite, notamment dans les foyers à une seule personne et dans les familles monoparentales, le fait qu’elles aient une plus grande espérance de vie que les hommes et représentent donc la majorité des personnes âgées de plus de 65 ans, et le faible niveau de leurs pensions de retraite comparé à celui servi aux hommes. Le chapitre analyse donc les politiques actives du marché du travail, l’instrument principal qu’utilisent les pays concernés pour y faire face, en relevant leurs succès, mais aussi leurs faiblesses. Il relève aussi l’étroite interaction entre les réformes du marché du travail et celles visant l’État-providence, les développements dans ces deux domaines s’influençant mutuellement. En effet, la prise d’emploi et le statut dans l’emploi influencent l’accès des personnes à la couverture sociale, alors que les règles régissant l’accès à la protection sociale influencent les décisions des individus comme celles des entreprises en matière de recrutement, d’entrée ou de maintien dans l’emploi.La seconde partie analyse les six principales mutations ayant caractérisé la main-d’oeuvre et le marché du travail au cours des trois dernières décennies. Ce sont le chômage persistant et massif dans les grandes économies européennes, les taux d’emploi faibles et en déclin de la population active, avec néanmoins un accroissement des taux d’activité des femmes à la faveur de l’expansion rapide du travail « atypique ». L’analyse s’attarde sur ce dernier, étant donné son impact sur l’insertion insuffisante dans le marché du travail et sur les inégalités et la pauvreté, souvent associées au travail « atypique », notamment pour les retraitées. Étroitement liés à ce développement sont, d’une part, le changement dans la composition des familles, avec l’accroissement rapide du nombre des foyers d’une seule personne et des familles monoparentales et, d’autre part, le vieillissement démographique.La troisième partie analyse la manière dont l’État-providence a tenté de faire face à ces évolutions, notamment par les mesures de politiques actives du marché du travail. Deux exemples nationaux d’approche différente de ces politiques sont donnés, ceux du Danemark et du Royaume-Uni, en montrant leurs succès mais aussi leurs limites. Les principaux aspects positifs, notamment au Danemark, sont l’approche d’ensemble aux problèmes — combinant des mesures de stimulation de l’activité économique et de la demande, l’« activation » des demandeurs d’emploi (formation, placement, etc.) et, surtout, les mesures permettant aux parents de concilier l’activité professionnelle avec les responsabilités familiales. Malgré des succès dans la résorption du chômage et l’insertion des femmes au marché du travail, les limites de cette approche, notamment au Royaume-Uni, sont l’apparition des « travailleurs pauvres », pour lesquels des mesures ex-post ont été rendues nécessaires (crédits d’impôts, crédits pour la garde des enfants), mais qui ne s’adressent qu’aux personnes ayant un emploi, excluant donc les « inactifs », dont le nombre est loin d’être négligeable, et qui explique la persistance et l’importance de la pauvreté des foyers où aucun adulte ne travaille, notamment la pauvreté des enfants vivant dans ces foyers, dont l’incidence au Royaume-Uni est la plus élevée dans l’UE. Cette partie se termine par un rappel de l’importance qu’il convient d’accorder à la constitution de droits sociaux (de protection sociale) directs aux femmes, à leur insertion dans l’emploi et la déségrégation des emplois féminins (« mainstreaming »).La quatrième partie examine de plus près les mesures visant la promotion des taux d’activité et d’emploi des femmes. En effet, un relèvement de ces deux taux est une des principales sources pour contrer le rétrécissement de la main-d’oeuvre active, l’autre étant l’insertion et le maintien dans l’emploi des personnes âgées de plus de 50 ans (hommes et femmes). Puisque la majorité des personnes inactives pour des raisons familiales ont eu un emploi antérieurement et souhaitent reprendre une activité professionnelle, de telles mesures contribuent à améliorer l’efficacité du marché de travail. Cette efficacité a un rôle majeur dans la maîtrise des effets du vieillissement démographique dans le domaine des pensions, mais aussi dans la lutte contre les inégalités, la marginalisation et l’exclusion sociale. Cette partie rappelle aussi les facteurs influant sur l’offre de main-d’oeuvre, notamment, l’insuffisance — tout particulièrement pour la petite enfance —, et le coût élevé des services de garde et de crèches, obstacles majeurs pour l’insertion des femmes mères de familles monoparentales comme pour les familles dont les revenus sont modestes. L’offre en nombre suffisant d’emplois à temps partiel et le développement du secteur de services en général sont positivement corrélés avec les taux élevés d’emplois féminins, comme le démontre l’exemple des pays Nordiques. L’insuffisance de tels services et emplois comme la dévalorisation de ces emplois, souvent peu qualifiés et peu rémunérés pénalisent les femmes durant leur vie active autant que pendant leur retraite et décourage l’entrée ou le retour de nombreuses femmes dans la vie active. La possibilité d’échapper aux « trappes de pauvreté » ou d’emplois « atypiques » dévalorisés, comme la prise en compte des périodes de sortie temporaire du marché du travail pour élever des enfants ou s’occuper des personnes âgées dépendantes, constitue le meilleur remède à ce problème de non-emploi, comme l’illustrent à nouveau les pays Nordiques.La cinquième partie conclut l’article et met en exergue l’importance du développement du secteur des services, la mise en place d’un système d’emploi « socialement durable », c’est-à-dire, qui comporte davantage de choix entre emploi et activité hors travail et des possibilités de transitions multiples tout au long de la vie active entre divers statuts d’emploi (temporaire, à temps partiel, à plein temps), diverses modalités d’aménagement du temps de travail, entre formation et emploi, emploi et activités socialement utiles ou personnellement plus gratifiantes, et entre emploi et retraite. Ces modalités correspondent au concept des « marchés transitionnels du travail » développé par Gunther Schmid et Bernard Gazier. Cette plus grande souplesse des transitions suppose aussi un système de protection sociale qui ne soit plus uniquement assis sur la relation d’emploi salarié « subordonné », comme ce fut le cas durant les « Trente glorieuses » en Europe. Cela est d’autant plus urgent que la relation d’emploi salarié « subordonné », et donc les protections assurées par le Code du travail et des assurances sociales qui s’y rapportent, ne couvre qu’une partie des modalités de prestation de service ou de travail « atypique », privant les prestataires d’une couverture sociale et d’une protection de l’emploi et du milieu du travail auxquelles ils et elles devraient avoir droit, qu’il soient travailleurs à temps partiel, temporaires, contractuels, occasionnels, travaillant sur appel, indépendants ou « pseudo-indépendants ».Les réformes récentes ou celles qui sont en cours du marché du travail et des systèmes de protection sociale sont supposées répondre à ces problèmes. Toutefois, elles vont à l’encontre de droits acquis du « noyau dur » des salariés à plein temps et bénéficiant de contrats à durée indéterminée. Elles se heurtent donc à des vives oppositions. Or, la viabilité des systèmes de protection sociale, notamment des pensions de vieillesse, dépend de ces réformes, qui sont donc incontournables. Elles requièrent de nouvelles solidarités intra- et inter-générationnelles, avec les personnes actuellement marginalisées ou exclues du marché du travail. Ce qui suppose que soit trouvé un consensus sur la teneur de réformes et de cette nouvelle solidarité — et ceci n’est pas concevable sans un large débat et un dialogue social auquel participent les parties concernées — État, pouvoirs locaux, partenaires sociaux et société civile. C’est difficile mais faisable, comme l’ont démontré les pays Nordiques, l’Autriche et les Pays-Bas, pays, certes, où les partenaires sociaux sont forts et représentatifs et où prévaut la concertation sociale. Mais une telle concertation a pu aussi aboutir à des consensus sur des réformes ponctuelles et importantes entreprises dans la décennie 1990 dans des pays où les relations de travail sont plus conflictuelles, notamment en Irlande, en Italie, en Espagne ou au Royaume-Uni.C’est la conclusion principale à laquelle aboutit le projet comparatif international de l’Association internationale de Sécurité Sociale (AISS) sur les interactions entre les mutations du marché du travail et les réformes des systèmes de protection sociale, publié en français (H. Sarfati et G. Bonoli, dir., Mutations du marché du travail et protection sociale dans une perspective internationale : voies parallèles ou convergentes ? Berne : Peter Lang, 2003) et en anglais (H. Sarfati et G. Bonoli, eds., Labour Market and Social Protection Reforms in International Perspective : Parallel or Converging Tracks ? Abingdon : Ashgate, 2002) et qui a servi de base à cet article.

Mientras la sociedad de longevidad constituye un progreso en terminos de salud, de una vida mejor y mas longeva, ella está también asociada a pensiones mas elevadas y mayores gastos de salud a un nivel que ponen en riesgo la competencia y el sostenimiento de los actuales sistemas de bienestar social. Se impone, por lo tanto, una adaptación de parte de la sociedad y de las instituciones y políticas sociales, en particular del mercado de trabajo y de los sistemas de bienestar social, de manera a frenar e incluso reducir el indice creciente de dependencia de la población. En este contexto, la dimensión de género es crucial en toda política que busca mejorar la eficacia de los mercados de trabajo y la inclusión social y económica. Este artículo comienza señalando los seis principales cambios que han marcado los mercados de trabajo y la fuerza de trabajo en la Unión Europea y en los Estados Unidos, que conciernen en particular a la mujer de todas las edades. Se resaltan las principales respuestas de los sistemas de bienestar social frente a estos cambios, enfatizando las medidas de activación e indicando los logros y defectos – tal como lo ilustra la experiencia de Dinamarca y del Reyno Unido –. Este articulo concluye sugiriendo políticas que amplíen la actividad de las mujeres y los indices de empleo desde la perspectiva de la oferta y de la demanda de mano de obra.

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