Effet de la précarité économique sur la formation d’une première union au Canada

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2001

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Cahiers québécois de démographie ; vol. 30 no. 1 (2001)

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Jaël Mongeau et al., « Effet de la précarité économique sur la formation d’une première union au Canada », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/010297ar


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Deux thèses ont été avancées pour expliquer la baisse de popularité du mariage dans bon nombre de pays occidentaux. Becker soutient que le travail rémunéré des femmes aurait diminué l'attrait du mariage, en réduisant les avantages économiques attendus de cette forme d'union. Mais selon Oppenheimer, c'est la détérioration du statut économique des hommes, plus que la montée de l'emploi féminin, qui serait à l'origine du déclin observé. À l'aide des données de l'Enquête sociale générale sur la famille réalisée par Statistique Canada en 1995, cet article cherche à tester ces deux hypothèses, en examinant l'influence de la précarité en emploi des hommes et des femmes sur leur propension à former une première union ainsi que sur le type d'union choisi. L'hypothèse de Becker se vérifie pour les générations les plus anciennes, et celle d'Oppenheimer permet de mieux comprendre les comportements matrimoniaux des générations plus récentes. Dans les premières, la précarité économique serait associée à une propension plus grande des femmes à se marier ; dans les secondes, elle serait liée à un risque moindre de mariage chez les hommes et à un risque accru de connaître une union libre chez les femmes.

Two hypotheses have been put forward to explain the decline in the popularity of marriage in many western countries. Becker maintains that women's access to paid work has made marriage less attractive by reducing the anticipated economic benefits of this type of union. But for Oppenheimer, the decline in the popularity of marriage is due more to the deterioration in men's economic status than to the rise in women's employment. Using data from Statistics Canada's 1995 General Social Survey on the family, this article attempts to test these two hypotheses by looking at the influence of job insecurity on men's and women's likelihood of forming a first union and on the type of union opted for. Becker's hypothesis seems to be borne out for older birth cohorts, whereas Oppenheimer's thesis more effectively explains the matrimonial behaviours observed in younger birth cohorts. In the first case, job insecurity seems to be linked to a greater propensity for women to marry; in the second case, it is associated with a lesser likelihood for men to marry and a greater likelihood for women to cohabit.

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