« Elles sont partout… » : Les femmes et la ville en temps d’épidémie, Montréal, 1918-1920

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2004

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Revue d'histoire de l'Amérique française ; vol. 58 no. 1 (2004)

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Magda Fahrni, « « Elles sont partout… » : Les femmes et la ville en temps d’épidémie, Montréal, 1918-1920 », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/010973ar


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Cet article se penche sur les épidémies d’influenza de 1918 et (dans une moindre mesure) 1920, afin d’explorer les rapports entre les femmes montréalaises et la ville. À court terme, l’épidémie de 1918 fit de certains espaces publics des espaces dangereux ou interdits. Paradoxalement, elle engendra chez de nombreuses femmes de nouvelles connaissances de la ville ; elle leur permit de connaître la ville autrement. Nous examinons d’abord les efforts des infirmières, des religieuses et des bénévoles pour soigner les malades et les mourants. Nous démontrons que ces efforts ont donné à certaines Montréalaises un rôle dans la ville qui était non seulement « public », mais aussi publiquement reconnu. Leur travail fut doté d’une importance civique ; ces femmes étaient partie prenante dans la ville et dans la santé civique. Dans un deuxième temps, nous examinons les intrusions des « visiteurs », et surtout des « visiteuses », dans les maisons privées pendant l’épidémie, ainsi que leurs rapports avec les femmes qui y vivaient. Nous proposons que ces visites ont produit des connaissances inédites de la ville et surtout de ses domiciles et quartiers ouvriers. L’article se termine avec un « épilogue » qui considère quelques-unes des conséquences de ce moment singulier dans l’histoire de Montréal.

This article uses the influenza epidemics of 1918 and (to a lesser extent) 1920 to explore Montreal women’s relationship to the city. It argues that although in the short term the 1918 epidemic made some parts of the city dangerous or « off-limits » to women, it paradoxically gave many women access to new knowledge about the city. The article looks first at the relief work undertaken by nurses, nuns, and volunteers on behalf of the sick and the dying. It argues that the relief efforts of Montreal women gave them a role that was not only « public » but also publicly recognized. Their work was considered to be of civic importance ; they were stakeholders in the city and in civic health. Second, the article looks at the intrusion of male and (especially) female « visitors » into private homes during the epidemic, as well as the relationships of these « visitors » with the women living there. It argues that these « visits » led to a heightened awareness of the city and especially of its working-class homes and neighbourhoods. A brief epilogue looks at some of the consequences of this particular moment in Montreal’s history.

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