Intentions et signification de l’énonciation

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2005

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Philosophiques ; vol. 32 no. 1 (2005)

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David Davies, « Intentions et signification de l’énonciation », Philosophiques, ID : 10.7202/011064ar


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J’évalue de manière critique un certain nombre de thèses concernant la façon dont l’intention peut compléter ou supplanter la convention dans une théorie de l’interprétation. Je soutiens que la signification de l’énonciation ne peut être identifiée aux intentions du locuteur, qu’elles soient réelles ou attribuées. Ou bien l’identification de la signification de l’énonciation aux intentions réelles ne réussit pas à attribuer un rôle déterminant véritable à ces intentions, ou bien elle échoue à rendre compte de la manière dont ces intentions peuvent déterminer la signification de l’énonciation. L’identification de la signification de l’énonciation aux intentions attribuées suppose implicitement : a) que la signification attribuée au locuteur ne détermine pas réellement la signification de l’énonciation ; b) qu’elle n’est pas en mesure de rendre compte des contextes « davidsoniens » dans lesquels un locuteur réalise ses intentions sémantiques par des moyens non conventionnels. Je mets en avant « l’intentionnalisme interprétatif », qui accorde un rôle déterminant à la « saisie » tout en respectant l’idée anti-conventionnaliste selon laquelle les significations de l’énonciation ne peuvent être attribuées qu’à ce que l’on peut supposer être les véhicules d’intentions sémantiques. Ce point de vue permet aussi de fonder une distinction entre l’interprétation dans les arts et l’interprétation dans des contextes conversationnels ordinaires.

I critically assess a range of proposals as to how intention supplements or supplants convention in a theory of interpretation. Utterance meaning, I argue, cannot be identified with utterer’s intentions, whether actual or ascribed. Identifying utterance meaning with actual intentions either fails to ascribe a genuine determining role to such intentions, or lacks an account of how such intentions are able to render utterance meaning determinate. Identifying utterance meaning with ascribed intentions either (a) involves the tacit admission that ascribed utterer’s meaning is not the real determinant of utterance meaning, or (b) is unable to account for “Davidsonian” contexts in which a speaker realizes her semantic intentions through unconventional means. I propose an alternative account —“interpretive intentionalism”— that accords a determining role to “uptake” while respecting the anti-conventionalist observation that utterance meanings are only ascribed to presumed vehicles of semantic intentions, and that also grounds a principled distinction between interpretation in the arts and interpretation in ordinary conversational contexts.

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