2004
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Laval théologique et philosophique ; vol. 60 no. 3 (2004)
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Michel Despland, « Dans les marges des théologies de l’expiation », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/011362ar
Billy Budd, la dernière oeuvre de Melville, contient le récit de quatre morts violentes. Deux marins meurent victimes de leur devoir en temps de guerre. L’amiral Nelson succombe lors de la bataille de Trafalgar après s’être théâtralement exposé au feu de l’ennemi ; le héros éponyme, condamné par effet de la loi martiale, meurt innocent mais parfait dans sa soumission. Toutes ces morts, mais surtout les deux dernières, sont présentées par l’auteur comme pouvant être éclaircies, peut-être, en ayant recours à une notion de sacrifice. L’article assure qu’il n’en est rien, car aucune de ces victimes n’est la « victime parfaite » qu’exige la conception biblique de sacrifice expiatoire.