Montréal vernaculaire/Montréal spectaculaire : dialectique de l’imaginaire urbain

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2005

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Sociologie et sociétés ; vol. 37 no. 1 (2005)

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Anouk Bélanger, « Montréal vernaculaire/Montréal spectaculaire : dialectique de l’imaginaire urbain », Sociologie et sociétés, ID : 10.7202/012274ar


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Dans l’histoire récente de Montréal, et au travers particulièrement de l’exemple du divertissement nocturne du Faubourg Saint-Laurent, on voit se manifester des tensions, des rapprochements et des échanges entre un spectacle d’ordre vernaculaire et une série d’événements et de développements spectaculaires dans une suite de logiques où des revirements se produisent au gré des conjonctures politiques et économiques. Cet article suggère que le renouvellement constant de l’imaginaire urbain dans ses virtualités dialectiques donne ainsi corps aux formes symboliques dominantes d’un moment, formes qui interpellent à la fois habitants, investisseurs et touristes. Les pôles opposés de l’imaginaire, que sont le vernaculaire et le spectaculaire, ne peuvent jamais faire abstraction l’un de l’autre, et se convoquent toujours dans le cours de leurs transformations mutuelles. Les villes sont au coeur d’une dynamique globale de compétition interurbaine, cherchant de plus en plus à se distinguer symboliquement les unes des autres. Dans cette perspective, une compréhension des processus de spectacularisation mis en relation à même la constitution de l’imaginaire urbain est d’autant plus pertinente qu’elle participe à la compréhension de la formation et de la transformation d’une idiosyncrasie locale, mais participe aussi à la compréhension de la spécificité des interventions pour le repositionnement économique, politique et culturel de la ville dans le monde.

In the recent history of Montreal, and especially obvious, for example, in the nightly entertainment on the Main (St. Lawrence Boulevard), are the tensions, interactions and exchanges between a vernacular type of show and a series of spectacular events and developments occurring in a logical sequence in line with changes in political and economic circumstances. This paper suggests that the constant renewal of the urban imaginary scene in its dialectical virtualities thus gives shape to the dominant symbolic forms of the moment, of concern to inhabitants, investors and tourists alike. The opposite poles of the imaginary scene, namely the vernacular and the spectacular, can never ignore each other’s existence, and must always call on each other’s participation in their mutual transformations. Cities are at the heart of a global movement of inter-urban competition, striving increasingly to distinguish themselves symbolically from each other. From this standpoint, an understanding of the city in relation to the processes of ’spectacularisation’ as related to the constitution of the urban imaginary scene is all the more pertinent in that it helps us to grasp not only the formation and transformation of a local idiosyncratic identity, but also the specific nature of the steps taken by cities for their economic, political and cultural repositioning in the world.

En la reciente historia de Montreal, y especialmente a través del ejemplo del entretenimiento nocturno del suburbio de Saint-Laurent, se ven manifestarse tensiones, acercamientos e intercambios entre un espectáculo de orden vernáculo y una serie de acontecimientos y desarrollos espectaculares en una secuencia de lógicas donde se producen virages al capricho de las coyunturas políticas y económicas. Este artículo sugiere que los cambios constantes del imaginario urbano en sus virtualidades dialécticas materializa así las formas simbólicas dominantes de un momento, formas que interpelan a la vez a los habitantes, inversionistas y a turistas. Los polos opuestos del imaginario, que sean el vernáculo y el espectacular, no pueden nunca hacer abstracción el uno del otro, y se convocan siempre en el curso de sus transformaciones mutuas. Las ciudades están en el centro de una dinámica global de competición interurbana, buscando cada vez más distinguirse simbólicamente las unas de las otras. En este sentido, una comprensión de la ciudad en relación a los procesos espectaculares puestos en relación directa con la constitución del imaginario urbano es tanto más pertinente en cuanto participa a la comprensión de la formación y la transformación de una idiosincrasia local, y participa a su vez en la comprensión de la especificidad de las intervenciones para el reposicionamiento económico, político y cultural de la ciudad en el mundo.

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