2005
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Anthropologie et Sociétés ; vol. 29 no. 3 (2005)
Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 2005
Abdou Salam Fall, « La gouvernance multidimensionnelle et la reconfiguration des interactions entre les États et les mouvements citoyens en Afrique de l’Ouest et du Centre (Essai) », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/012610ar
Cet essai vise à démontrer que, d’une part, l’échec des approches prescriptives des institutions de régulation internationale et, d’autre part, l’affirmation de mouvements citoyens sous la bannière altermondialiste ont pour conséquence d’accélérer l’exigence d’une gouvernance ouverte en Afrique. C’est ainsi que plusieurs acteurs de la société civile font l’apprentissage de la coproduction des politiques publiques avec les États. Ce type de gouvernance multidimensionnelle favorise des interactions horizontales et verticales entre plusieurs catégories d’acteurs et participe à reconfigurer les relations de défiance et d’évitement classique entre les États, les mouvements sociaux et le secteur privé. L’auteur attire cependant l’attention sur le fait que si les mouvements citoyens prônent des approches ascendantes, leurs interlocuteurs ne sont pas prêts à leur concéder une remise en cause intégrale du paradigme néolibéral, qui fonde les initiatives de développement destinées à l’Afrique et dont les limites sont analysées dans cette contribution.