La démocratie dans un pays divisé par le passé : le Chili

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2005

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Politique et Sociétés ; vol. 24 no. 2-3 (2005)

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La collaboration entre les civils et les militaires constitue un élément inusité du régime répressif particulièrement violent, instauré au Chili, au lendemain du coup d’État du 11 septembre 1973. La division entre la droite et la gauche à propos de l’interprétation du passé continue d’ailleurs de marquer la césure entre l’électorat de la Concertation pour la démocratie et celui de l’opposition fidèle à l’ancien dictateur quinze ans après l’arrivée d’un gouvernement de transition au pouvoir. L’article retrace les antécédents historiques du recours à des politiques d’exception légitimant l’autoritarisme dans un épisode négligé des chercheurs, celui de l’interdiction politique du Parti communiste chilien pendant dix ans, sous l’empire de la « loi maudite » de 1948. Le recours à la violence pour empêcher la syndicalisation dans les campagnes et bloquer la réforme agraire au nom de l’anticommunisme aurait établi les bases de la collusion entre une élite en provenance de partis de droite, en particulier l’UDI formée par Jaime Guzman, et les forces armées, pour baliser la transition à la démocratie d’« enclaves autoritaires », contrairement à ce qu’annonçait la longue histoire démocratique de la République chilienne.

The article analyzes the impact of the authoritarian regime of general Pinochet (1973-1990) on Chilean political culture. This regime pursued an economic transformation following neoliberal policies and used high coercion, leaving wounds that are manifested in opinions and attitudes. Chileans are divided because of different views of their past. But these divisions have deeper roots in society, because they stem from past political and social conflicts that have to do with the late modernization process and extension of citizenship to the lower classes, and with a long and strong anticommunist tradition on the right.

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