2005
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Lien social et Politiques ; no. 54 (2005)
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Diane-Gabrielle Tremblay et al., « Les âges de la vie et les aspirations en matière de temps de travail », Lien social et Politiques, ID : 10.7202/012865ar
L’intensification d’un conflit entre responsabilités personnelles ou familiales et activités professionnelles a été mise en évidence dans un certain nombre de travaux mais certains articles ont aussi questionné ce manque de temps. Comment expliquer cette apparente contradiction ? Les auteurs analysent l’évolution du temps de travail et les aspirations des personnes en emploi, puis confrontent leur analyse aux données d’une grande enquête canadienne (Enquête sur les milieux de travail et les employés). Ils observent qu’entre 1999 et 2002, le degré de stabilité des heures de travail a augmenté. Par contre, en parallèle, il y a eu augmentation du pourcentage de travailleurs de 44 ans et moins travaillant sur des horaires rotatifs. L’amélioration de la stabilité est alors annulée. Sur l’incidence de la semaine réduite de travail, la comparaison 1999-2002 révèle qu’il y a eu diminution de cette pratique. Quant à la semaine comprimée de travail, son incidence augmente pour les moins de 25 ans et les plus de 55 ans, mais diminue pour les autres groupes, soit ceux qui sont le plus susceptibles d’avoir du mal à concilier travail et famille. Les données montrent aussi que plus de gens veulent augmenter leurs heures de travail que les réduire, et que ce phénomène s’est accentué en 2002. La minorité qui aimerait réduire ses heures souhaite surtout augmenter ses temps de loisirs, sauf les 35-44 ans, dont la majorité voudrait ainsi s’acquitter mieux de ses responsabilités familiales.