Articulation emploi-famille et temps de travail : De quelles mesures disposent les travailleurs canadiens et à quoi aspirent-ils?

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2006

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Enfances, Familles, Générations ; no. 4 (2006)

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Diane-Gabrielle Tremblay et al., « Articulation emploi-famille et temps de travail : De quelles mesures disposent les travailleurs canadiens et à quoi aspirent-ils? », Enfances, Familles, Générations, ID : 10.7202/012893ar


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Nous intéressant aux mesures de conciliation emploi-famille, nous avons voulu exploiter les données de l’Enquête sur le milieu de travail et les employés (EMTE) pour évaluer la situation globale à cet égard au Canada, à l’aide de données statistiques représentatives. Nos données indiquent que les progrès observés en ce qui concerne le débat social sur la conciliation travail-famille ne se sont pas nécessairement traduits par une amélioration notable des conditions facilitantes dans les milieux de travail et il y a même eu des reculs. On observe que le nombre de jours de travail par semaine s’est légèrement accru, se rapprochant fortement de 5 jours en moyenne pour les hommes et de 4,6 pour les femmes, en 2002. Par ailleurs, un pourcentage important de la main-d’oeuvre canadienne vit des horaires de travail variables et des horaires rotatifs, ce qui a été identifié comme source de difficultés de conciliation. Par contre, une bonne partie des travailleuses et travailleurs canadiens déclare travailler un certain nombre d’heures à domicile, ce qui peut favoriser la conciliation, mais peut aussi être source d’empiètement sur la vie privée. Les données de l’EMTE montrent que les gens travaillent à la maison parce que leur travail l’exige, et non pour des motifs de conciliation. En somme, on assiste ici à un débordement du travail sur la vie personnelle. Par ailleurs, si l’aide à la garde et les services de garde chez l’employeur sont le premier souhait des parents canadiens ayant des enfants de moins de 3 ans, on constate qu’à peine plus du quart des travailleurs canadiens déclarent que leurs employeurs offrent un service à cet égard en 2002. Aussi, on a pu observer que l’offre de services de soins aux aînés ne touche qu’un dixième de travailleuses et de travailleurs canadiens. En ce qui concerne l’impact du nombre d’enfants, il a un effet ambigu sur le temps de travail, les horaires et les aspirations en matière de temps de travail. En ce qui concerne l’intérêt pour la réduction du temps de travail, l’effet est aussi ambigu mais on observe que les personnes ayant un ou deux enfants sont celles qui souhaitent un peu plus une réduction d’heures. Par contre, on note qu’il y a un lien entre le nombre d’enfants et le désir d’heures additionnelles; plus on a d’enfants, moins on veut des heures additionnelles.

Our interest in measures to promote conciliation of work and family life has led us to make use of representative statistical data from the Workplace and Employee Survey (WES) in order to assess the overall situation in Canada. Our data indicates that the progress noted as concerns the social debate on the conciliation of work and family life has not necessarily led to any significant improvement in the prerequisite workplace conditions, and in fact there have even been some signs of regression. For example, there has been a slight increase in the number of days worked per week, coming close to an average of 5 days for men and 4.6 days for women in 2002. Moreover, a large percentage of the Canadian labour force works on variable schedules or rotating shifts, an identified source of difficulty when it comes to conciliation. On the other hand, a significant number of workers report working some hours at home, a factor that can favour conciliation, but can also be seen as cutting into their personal lives. WES data indicates that if people work at home it is because of work demands, not because they see this as a factor in conciliation. In fact, what we are seeing is an overlap of work onto personal life. Additionally, though daycare help and daycare in the workplace are priorities on the wish lists of Canadian parents with children under the age of three, hardly more than a quarter of Canadian workers state that their employers were providing such services in 2002. Likewise, eldercare is available to only 10% of Canadian workers. There is some ambiguity as to the impact of the number of children on work time, working hours and preferred work time. With respect to hopes for a shorter working week, though ambiguity is present, it can be observed that people with one or two children are more inclined to hope for a reduction in the number of hours worked. However, there is a link between the number of children and the wish for extra working hours: the more children one has, the less one wants additional hours.

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