2002
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Voix et Images ; vol. 27 no. 3 (2002)
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Lucie Hotte, « Errance et enracinement dans Visions de Jude de Daniel Poliquin », Voix et Images, ID : 10.7202/013321ar
Cet article vise à cerner la question de l'errance et de l'enracinement dans l'oeuvre de Daniel Poliquin à partir d'une analyse des voyages et de la sédentarisation des personnages du roman La Côte de Sable. Ce roman, grâce principalement à son personnage principal, Jude le marin, l'explorateur, le découvreur, le géographe, permet une analyse détaillée de la symbolique de l'espace dans l'oeuvre de l'écrivain franco-ontarien. En effet, nomades et sédentaires y sont nombreux. Deux types de sédentaires coexistent : ceux qui n'ont jamais voyagé et ceux qui se sédentarisent après une période d'errance. Les premiers ont le plus souvent une existence morne alors que les seconds parviennent, en général, à trouver une certaine sagesse. Les « errants » perpétuels sont, pour leur part, constamment à la recherche d'une harmonie qui ne peut venir que de l'acception de leur identité propre. Cette quête infinie fait que ces êtres perpétuellement en mouvement ne trouvent jamais d'ancrage. Aussi, la narration ne peut-elle être assumée que par les sédentaires qui se trouvent dans la situation privilégiée de l'observateur.