Decentralized Bargaining in a Globalizing Industry : The Automotive Assembly Industry in Australia

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2006

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 61 no. 1 (2006)

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Russell D. Lansbury et al., « Decentralized Bargaining in a Globalizing Industry : The Automotive Assembly Industry in Australia », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/013721ar


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This paper examines the impact of enterprise bargaining on employment relations practices in the Australia automotive assembly sector in the context of the globalization of the industry. While there has been convergence towards lean production principles among the four auto assemblers, arising from global trends, there has also been divergence resulting from enterprise bargaining, among other variables. Strong similarities are apparent between the companies in areas such as work organization, skill formation and enterprise governance, whereas there are differences in remuneration and staffing practices. However, it remains to be seen whether decentralized bargaining will continue to yield greater differentiation in employment relations among the automotive manufacturers in an increasingly globalized industry.

Cet essai cherche à vérifier de quelle façon le secteur de l’assemblage des automobiles en Australie a réagi à la double pression de la mondialisation croissante et de la négociation à l’échelle de l’entreprise. L’industrie de la fabrication automobile a joué un rôle majeur dans l’économie australienne et, de plus, elle représente l’une des industries d’importation les plus importantes. Le secteur inclut plusieurs centaines de fournisseurs de pièces et quatre constructeurs automobiles: Ford, GM-Holden, Mitsubishi et Toyota; les deux premiers sont de propriété américaine, alors que les deux derniers sont possédés par des Japonais. La nature compétitive croissante de l’industrie automobile à l’échelle mondiale, les profits qui s’effritent et une diminution du ratio des exportations sur les importations dans l’industrie australienne ont incité les gouvernements, les manufacturiers et les syndicats à concevoir des façons de rendre l’industrie plus efficace.Un changement majeur qui a affecté l’industrie australienne de l’automobile au cours de la dernière décennie fut le glissement d’un système fortement centralisé de relations industrielles vers une forme plus décentralisée de négociation collective sur la base de l’entreprise. Cette dernière implique une négociation directe des conditions d’emploi et des salaires entre les employeurs et leurs employés, qui est officialisée par des conventions collectives à l’échelle de l’entreprise. Le caractère fortement syndiqué de l’industrie australienne de l’automobile implique que les syndicats négocient des ententes au nom des salariés non syndiqués dans l’entreprise.D’un côté, on peut s’attendre à ce que la mondialisation introduise un degré de convergence plus élevé entre les manufacturiers. D’un autre côté, la négociation sur la base de l’entreprise peut entraîner une divergence plus grande entre les sociétés et, par conséquent, contribuer à une variation intra-industrie plus prononcée. De plus, des facteurs institutionnels nationaux peuvent être perçus comme un frein aux influences de la mondialisation et ils peuvent façonner la nature des résultats des relations du travail.En termes d’organisation du travail, il existe une compréhension commune du concept, sinon de la pratique, de la production « allégée » (lean production). Trois des quatre constructeurs mettent de l’avant des stratégies de production allégée; cependant, il existe des différences en pratique quant à l’ampleur de l’application de ces principes chez les quatre constructeurs. C’est particulièrement le cas lorsqu’on considère le travail d’équipe, où les différences sont importantes au plan de la composition et des objectifs des équipes. Dans trois des quatre sociétés, les modes de dotation en personnel ont résisté au changement, en conservant le modèle de l’emploi permanent et à plein temps, maintenu en place par les syndicats jusqu’à récemment. C’est à la société Mitsubishi, l’acteur le plus pauvre dans ce marché, où la divergence la plus grande au plan de la dotation s’est produite, alors que les syndicats abandonnaient la permanence à une agence de recrutement en retour d’une sécurité d’emploi et de marché pour les autres employés.La formation professionnelle reflète l’influence forte du secteur, avec des normes de formation communes pour l’industrie et des salaires payés par toutes les entreprises selon les compétences. Cependant, c’est au plan de la rémunération globale que d’autres différences se produisent et, encore là, c’est la société Mitsubishi qui fait bande à part. Les effets de la négociation à l’échelle de l’entreprise chez les salariés de Mitsubishi ont commencé à décliner vers la fin des années 1990 et ils ne sont pas revenus au niveau atteint par les trois autres sociétés. En termes de gouvernance d’entreprise, le syndicat a de nouveau maintenu une approche homogène et raisonnable, quoique cela n’apparaisse pas de la même manière dans les accords d’entreprise.La convergence s’est donc produite dans les systèmes de production, dans la formation et dans la gouvernance d’entreprise, alors que la divergence entre les quatre constructeurs est apparue dans les pratiques de dotation et de rémunération. La concurrence accrue des compétiteurs d’outre-mer a été invoquée en guise de support aux réformes des relations du travail, mais la direction qu’a pris ce changement a été influencée par des décisions à la portée de la main des employeurs et des syndicats. En effet, le recours à l’emploi précaire et une disposition touchant l’excédent de main-d’oeuvre sont devenues les principales stratégies retenues par les sociétés pour atténuer les pressions concurrentielles de la mondialisation sur les constructeurs d’automobiles en Australie. Alors que des différences persistent au plan des pratiques de relations du travail chez les quatre constructeurs, des facteurs d’ordre institutionnel à l’échelle du pays sont venus freiner l’apparition d’une divergence plus prononcée. Le reliquat de la centralisation, la force des syndicats du secteur et même une coordination des négociations chez les employeurs du secteur ont contribué au maintien d’une continuité eu égard à la reconnaissance syndicale et au support apporté au membership. Il existe également des similitudes entre les sociétés dans les domaines des heures de travail, de la formation professionnelle et des dispositions relatives au surplus de main-d’oeuvre.L’avenir à long terme de l’industrie de l’automobile en Australie demeure aléatoire, du à la concurrence de l’importation, à des changements dans la politique gouvernementale sur la protection des tarifs et aux fluctuations du taux de change du dollar australien. Également, l’incertitude persiste quant à savoir si les sociétés mondialisées sont disposées à investir en longue période dans le secteur domestique de l’automobile. Étant donné la petitesse du marché australien, la survie à long terme de l’industrie dépend aussi des stratégies mises de l’avant par les entreprises en vue de la production de véhicules de classe mondiale et pour l’obtention d’un accès aux marchés d’outre-mer pour leurs produits. Comme ce fut le cas à ce jour, la négociation sur la base de l’entreprise continuera à demeurer un indicateur du degré auquel les sociétés chercheront à intégrer les relations du travail à de telles stratégies. Cependant, l’influence persistante des systèmes nationaux de relations industrielles dans une industrie de plus en plus mondialisée demeure une inconnue.

Este artículo examina el impacto de la negociación de empresa sobre las practicas de relaciones en el sector de ensamblaje automotriz en Australia en el contexto de globalización de la industria. Se constata convergencias en torno a los principios de la producción aligerada (lean production) entre las cuatro ensambladoras automotrices, como consecuencia de las tendencias de globalización, pero también se perciben divergencias, en otras variables, resultantes de la negociación a nivel empresarial. Fuertes semejanzas son evidentes entre las compañías respecto a la organización del trabajo, la formación – calificación y la gerencia empresarial ; del mismo modo, hay diferencias en cuanto a la remuneración y las practicas de personal. Sin embargo, queda definirse si la negociación descentralizada seguirá siendo un campo mayor de diferenciación en las relaciones de empleo en el seno de las manufacturas automotrices en una industria cada vez más globalizada.

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