2006
Ce document est lié à :
Meta : Journal des traducteurs ; vol. 51 no. 4 (2006)
Tous droits réservés © Les Presses de l'Université de Montréal, 2006
James St. André, « “He ‘catch no ball’ leh!” Globalization versus localization in the Singaporean Translation Market », Meta: Journal des traducteurs / Meta: Translators’ Journal, ID : 10.7202/014341ar
S’il existe bel et bien un anglais et un chinois de Singapour, ni l’une ni l’autre de ces langues régionales n’est vraiment utilisée par les interprètes ou les traducteurs. L’exception confirmant la règle, on trouve parfois ces variantes en interprétation judiciaire ou dans les traductions pour le théâtre. Cela démontre bien combien le marché repose davantage sur des forces extérieures que sur les besoins de la région. Qui plus est, localement, les autorités gouvernementales et les médias contribuent à maintenir le statut prestigieux de l’anglais britannique et du mandarin en exigeant ces formes canoniques dans leurs traductions. En conséquence, il faut enseigner les idiomes de Londres et de Beijing aux futurs traducteurs de Singapour si l’on veut qu’ils soient concurrentiels sur le marché de l’emploi.