Le droit à sa place

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2006

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Recherches féministes ; vol. 19 no. 2 (2006)

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Lucie Gélineau et al., « Le droit à sa place », Recherches féministes, ID : 10.7202/014845ar


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À l’aide de témoignages de femmes vivant de l’itinérance visible et de l’itinérance cachée, cet article illustre comment celles-ci sont victimes de la violation de droits liés à leur condition. Ces droits bafoués révèlent que la violence familiale et conjugale, le refus d’accomplir un rôle d’aidante naturelle et la pauvreté sont également des portes d’entrée dans l’errance et l’itinérance. Ces trois aspects semblent par ailleurs contribuer à l’apparition de problèmes de dépendance (alcool et toxicomanie) et de santé mentale usuellement liés à l’entrée dans l’itinérance. Pour trouver des solutions durables à l’errance et à l’itinérance des femmes, travailler à la promotion de droits fondamentaux tels que l’accès au logement ou à des services appropriés semble donc insuffisant. Il est nécessaire de se pencher également sur les mécanismes et les formes d’oppression des femmes et leurs produits que sont la pauvreté, la violence et le travail domestique imposé. Trois enjeux sont soulevés pour l’intervention : 1) la reconnaissance de la non-visibilité de femmes à risque ou en situation d’errance et d’itinérance et le défi que ceci représente dans le cadre de pratiques d’interventions et de prévention fondées principalement sur l’apparence physique des personnes et des comportements associés à la maladie mentale ou la toxicomanie; 2) la nécessité de maintenir et de développer des services tenant compte de facteurs structuraux, notamment pour les femmes pauvres et leurs enfants; et 3) la reconnaissance des droits bafoués.

Through interview excerpts with women living or having lived hidden or visible homelessness, the authors show how these women are victims of rights violation related to their status as women. These violations of rights reveal how violence, refusal to accomplish a role as « informal » caregiver as well as poverty might lead to homelessness. Distress linked to violence, poverty and traditional gender role compliance seem also to foster dependence (use of drugs and alcohol) and mental health problems that are often linked to causes of homelessness. To find durable answers to homelessness, work on right promotion is thus insufficient. It is necessary to also work on the structural mechanism of women’s oppression and its by-products that are poverty, violence and imposed domestic work. The authors present three challenges for intervention: the invisibility of women at risk, the necessity to maintain and develop services which take into account structural factors notably for poor women and their children and work for rights recognition.

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