À propos de la (re)découverte de l’Évangile de Judas  

Fiche du document

Date

2006

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Laval théologique et philosophique ; vol. 62 no. 3 (2006)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Laval théologique et philosophique, Université Laval, 2006



Citer ce document

Louis Painchaud, « À propos de la (re)découverte de l’Évangile de Judas   », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/015755ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L’Évangile de Judas, bien loin de présenter Judas comme le disciple fidèle à qui Jésus demande de le libérer de son enveloppe charnelle et comme le modèle du parfait chrétien, fait de l’Iscariote celui qui préside à une interprétation sacrificielle de la crucifixion. Cette interprétation sacrificielle et toutes ses applications (eucharistie, vie chrétienne, martyre), sont perçues par l’Évangile de Judas comme une continuation du culte juif, voué à un dieu inférieur, qui n’est pas le Père de Jésus. Judas est donc démonisé, soumis à la fatalité astrale et assimilé aux archontes dont il est le serviteur. Il est certes appelé à régner, mais son gouvernement ne s’exercera que dans les limites du monde matériel, sur ceux-là mêmes qui le maudiront.

Far from presenting Judas as the perfect Christian, the faithful disciple whose assistance Jesus seeks in liberating himself from his material body, the Gospel of Judas actually turns Judas into the leading figure in a sacrificial interpretation of the crucifixion. This sacrificial interpretation, and the various ways in which it is manifested in Christian behaviour (eucharist, Christian life seen as an ongoing sacrifice, martyrdom) is presented in the Gospel of Judas as a continuation of Jewish cultic practice, and as being devoted to an inferior god, who is not the Father of Jesus. Judas is thus (literally !) demonized, put under the power of astral determinism and assimilated to the archons whom he serves. In the gospel that bears his name, Judas is indeed called to reign over others, but his power does not extend beyond the limits of the material world, and those over whom he rules will curse him.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en