Le Rapport de la Commission Tremblay (1953-1956), testament politique de la pensée traditionaliste canadienne-française

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2007

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Revue d'histoire de l'Amérique française ; vol. 60 no. 3 (2007)

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En 1953, le premier ministre Maurice Duplessis confie à la Commission Tremblay le mandat d’étudier le problème des relations fédérales-provinciales au Canada du point de vue fiscal, dans le cadre de la lutte menée par Québec contre la politique centralisatrice d’après-guerre du gouvernement fédéral. Les commissaires, qui déposent leur rapport en 1956, fondent leurs recommandations sur un impressionnant étaiement philosophique, auquel cet article est consacré. Sous l’impulsion de trois des intellectuels canadiens-français les plus en vue de l’époque, Esdras Minville, le père Richard Arès, s.j. et François-Albert Angers, la commission a en effet produit une véritable somme théorique et pratique du nationalisme traditionaliste canadien-français, synthétisant réflexions et projets de réforme qui mûrissaient depuis les années 1920. Nous nous penchons ici plus précisément sur la pensée politique « classique-chrétienne » inspirant le rapport, qui justifie philosophiquement l’autonomisme canadien-français, donne leur sens aux exhaustives recommandations du rapport et fonde l’ambitieux projet de civilisation nationaliste, conservateur et catholique qu’élaborent les commissaires autour du concept de « fédéralisme social ».

In 1953, Quebec premier Maurice Duplessis mandated the Tremblay Commission to inquire into the fiscal aspects of federal-provincial relations in Canada, in the context of the province’s struggle against the federal government’s postwar centralizing policies. The commission’s report, published in 1956, based its recommendations on wide-ranging philosophical reflections, which this article seeks to explore. Under the aegis of three of the most prominent French-Canadian intellectuals of the time, Esdras Minville, Richard Arès, S.J. and François-Albert Angers, the commissioners produced a masterful survey, both theoretical and practical, of traditionalist French-Canadian nationalism, synthesizing both reflections and reform projects that had been developing since the 1920s. The article focuses in particular on the report’s « classical-Christian » political thought, which provided the philosophical underpinning for French-Canadian autonomism, justified the report’s exhaustive recommendations and was the basis for the ambitious civilizing project, nationalist, conservative and Catholic, that the commissioners developed through the notion of « social federalism ».

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