2007
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Protée ; vol. 35 no. 2 (2007)
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Michel Makarius, « Les pierres du temps : Archéologie de la nature, géologie de la ruine », Protée, ID : 10.7202/017469ar
« C’est tout l’attrait des ruines de permettre qu’une oeuvre humaine soit presque perçue comme un produit de la nature ». Tout en confirmant cette thèse de Simmel, le premier Romantisme (Novalis, Schiller) développe une « rêverie minéralogique » (Breton) où nature et culture échangent leurs signes : l’art est apprécié pour son matériau naturel tandis que les formes de la nature sont envisagées sous leur aspect esthétique. En interrogeant cette rêverie dans le cadre de la modernité du Land Art de Robert Smithson, nous voyons comment, là encore, la proposition de Simmel s’inverse de telle sorte que c’est tout l’attrait des ruines de permettre qu’une oeuvre de la nature soit presque perçue comme un produit de l’art.