2007
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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 18 no. 1 (2007)
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Thomas Lindenberger, « On the Road to the New Beginning: History and Utopia in Frank Beyer’s Karbid und Sauerampfer (Carbide and Sorrel) », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/017848ar
Carbure et oseille de Frank Beyer (éminent réalisateur de la DEFA récemment disparu), apparaît aujourd’hui comme un précieux témoignage documentant de manière rétrospective la construction d’une nouvelle Allemagne. À travers le parcours d’un ouvrier jeté sur les routes à l’été 1945 par ses camarades en quête de carbure, cette comédie de 1963 — produite deux ans après la construction du Mur de Berlin — esquisse le portrait d’une société allemande aux prises avec les futurs protagonistes de la guerre froide. Les pérégrinations bouffonnes, entre occupants américains et soviétiques, du protagoniste y évoquent de manière détournée, soutenue par une ingénieuse utilisation d’airs populaires, l’utopie d’une existence au-delà des blocs politiques dominants.