La première iconographie du castor

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2008

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Scientia Canadensis : Canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine ; vol. 31 no. 1-2 (2008)

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François Gagnon, « La première iconographie du castor », Scientia Canadensis: Canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine / Scientia Canadensis: Revue canadienne d'histoire des sciences, des techniques et de la médecine, ID : 10.7202/019752ar


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La première iconographie du castor canadien suit des modèles européens quand il s’agit de reproduire les traits de la bête. Fidèle alors à la « doctrine des signatures », telle que définie par Michel Foucault, elle insiste soit sur la queue de l’animal qui étant recouverte d’écailles le classe parmi les « poissons » soit sur ce qu’on croyait être ses testicules et d’où on extrayait le castoreum. Cette iconographie est plus originale quand elle s’est mise en tête de représenter les cabanes et les digues de castors, ouvrages inconnus en Europe. Les barrages de castors ont beaucoup intrigué les vieux auteurs. On s’est souvent persuadé qu’ils étaient l'oeuvre d’une centaine d’individus. S’il en était ainsi, quelle sorte d’organisation devait-on leur supposer? Obéissaient-ils à un commandant? Tenaient-ils des assemblées? On aura reconnu un modèle tantôt monarchique, tantôt républicain. Question qui soulevait le redoutable problème du langage des animaux, comment communiquaient-ils entre eux? L’article explore les différentes réponses des illustrateurs de LaHontan ou de Nicolas de Fer, du Sieur LeBeau ou du père du Creux.

The first iconography of the Canadian beaver followed European models when it was time to reproduce the animal traits. Faithful to the “doctrine of signatures,” as defined by Michel Foucault, it insisted on either the animal tail which qualifies it to be a fish by the presence of scales, or on what we believed to be his testicles where castoreum could be extracted. This iconography was more peculiar when it intended to represent beaver’s lodges and dams, unknown pieces of work in Europe. Beaver’s dams deeply intrigued the old authors. Our authors were often persuaded dams were done by hundred of individuals. If it was true, what kind of organization could we suppose? Were they obeying to some sort of ruler? Were they holding assemblies? Monarchical and republican models could be alternately recognized here. Questioning that gives rise to the difficult problem of animal language, how were they communicating together? This paper explores some answers offered by the illustrators of Lahontan or Nicolas de Fer, Sieur LeBeau or père du Creux.

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