2008
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Scientia Canadensis : Canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine ; vol. 31 no. 1-2 (2008)
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Victoria Dickenson, « Cartier, Champlain, and the Fruits of the New World : Botanical Exchange in the 16th and 17th Centuries », Scientia Canadensis: Canadian Journal of the History of Science, Technology and Medicine / Scientia Canadensis: Revue canadienne d'histoire des sciences, des techniques et de la médecine, ID : 10.7202/019753ar
L’échange colombien, le transfert de personnes, de pathogènes, de flore et de faune entre le nouveau et le vieux continent ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Le biote des deux hémisphères, paraissant jadis irrémédiablement séparés, s’interpénètre, à la fois par accidents et par l’entremise de l’homme. Une partie de cet échange implique des plantes médicinales et comestibles, découvertes sur le nouveau continent et adoptées dans l’ancien. Cet article examine la translation de certaines plantes du nouveau monde faisant partie de l’échange ‘Cartierien’ et ‘Champlinien’ qui a suivi les voyages en Amérique du Nord de Jacques Cartier (1491-1557) entre 1534 et 1541, et les explorations et les premiers établissements dirigés par Samuel de Champlain (1580?-1635) de 1603 jusqu’à sa mort à Québec en 1635. Au cours de cette période, certaines plantes nord-américaines sont propagées dans les pépinières européennes et trouvent même leur voie dans les jardins et les cuisines pour un usage quotidien. Comment ces nouvelles plantes sont perçues au moment de leur introduction et comment sont-elles incorporées dans la conscience ‘alimentaire’ européenne ? À quel endroit de la classification du comestible et de l’exotique ces plantes s’insèrent-elles?