1973
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Cahiers de géographie du Québec ; vol. 17 no. 40 (1973)
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Jean Cermakian, « L’Infrastructure et le trafic du port de Trois-Rivières », Cahiers de géographie du Québec, ID : 10.7202/021112ar
Le port de Trois-Rivières a toujours pu profiter des avantages de sa situation géographique. Mais il a également dû subir les inconvénients de cette même situation à maintes reprises. Situé au confluent du Saint-Maurice et du Saint-Laurent, Trois-Rivières est le point d'entrée et de sortie pour toute la Mauricie industrielle et forestière. Les fortunes du port ont donc toujours été à la merci de la situation économique des industries et de la forêt mauriciennes. Son trafic reflète donc les hauts et les bas de l'économie régionale. Situé entre Montréal et Québec, au coeur du Québec méridional, Trois-Rivières souffre jusqu'à un certain point de la concurrence de ses deux voisins, qui sont mieux équipés, qui possèdent plus d'espace et qui desservent des bassins démographiques plus considérables et plus prospères. Enfin, Trois-Rivières, tout en ayant bénéficié de l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959 par l'expansion de sa fonction de transbordement des céréales, doit faire face à la redoutable concurrence des ports de l'Est du Québec et de la côte du Pacifique, ports mieux équipés pour la manutention des céréales ou profitant de l'expansion des marchés asiatiques pour les céréales canadiennes.Le but de cet article est d'analyser les problèmes du port de Trois-Rivières. Une analyse détaillée du trafic de la période 1961-1970 au moyen de l'ordinateur (création d'une banque de données par origines et destinations) est également présentée sous forme succincte ; la méthode exposée ici sera sans doute applicable pour la majorité des ports canadiens.