L’étalement urbain comme phénomène géographique : l’exemple de Québec

Fiche du document

Date

1994

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Cahiers de géographie du Québec ; vol. 38 no. 105 (1994)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Cahiers de géographie du Québec, 1994




Citer ce document

Gilles Ritchot et al., « L’étalement urbain comme phénomène géographique : l’exemple de Québec », Cahiers de géographie du Québec, ID : 10.7202/022451ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

L'étalement dit « urbain » correspond à une croissance de la banlieue qui, loin de repousser devant elle la discontinuité entre l'urbain et le rural, franchit cette discontinuité. Le processus se traduit par l'implantation, en positions rurales, de formes conçues pour convertir des valeurs positionnelles urbaines. Dans l'agglomération de Québec, où il s'accélère depuis la décennie de 1970, l'étalement est dynamisé par une mimesis d'appropriation incitant les acteurs municipaux en positions rurales à vouloir réaliser, chez eux, l'archétype de l'urbanité moderne incarné par Sainte-Foy à compter des années 1960. En projetant des formes d'apparence urbaine en positions rurales, le phénomène d'étalement représente, plus profondément, la tentative d'effacer la dimension intrinsèquement politique de la discontinuité entre les positions géographiques. Cette manoeuvre conduit à la survalorisation économique de positions rurales et, par le fait même, à un endettement qui, de nos jours, signifie l'impossibilité de réduire l'ordre politique à la nécessité économique.

What is called « urban sprawl » agrees with the growth of a suburb which, instead of pushing in front of itself the discontinuity separating the urban and rural areas, crosses through that qualitative discontinuity. The process finds expression by the implantation, into rural positions, of forms previously conceived in order to convert urban positional values. In the outskirts of Québec City, where it is used to go faster for more than the last 20 years, the sprawl is concerned with an internal dynamics of mimesis which has led the local councils, staying in rural positions, to appropriate the prototype of the urban modernity such as it was implemented by the town of Sainte-Foy since the sixties. By producing urban look like forms on rural positions, the recent "urban sprawl" represents, more precisely, an endeavour oriented towards erasing the political intrinsic character of the discontinuity separating geographical positions. This "manoeuvre" entails economical bull operations in the rural area and, by the way, gets the society as a whole into debt. Nowadays, such a consequence means that it is not possible to confine the political order into the matter of the economical necessity.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en