Deux conceptions de la neutralité de l’état

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1996

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Philosophiques ; vol. 23 no. 2 (1996)

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Pablo Da Silveira, « Deux conceptions de la neutralité de l’état », Philosophiques, ID : 10.7202/027394ar


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L'auteur part de la définition la plus intuitive du concept de neutralité pour présenter quatre thèses qui se sont révélées comme des acquis du débat. Ces thèses affirment : 1) que la neutralité est un concept politique et non pas moral ; 2) qu'elle vise les justifications de l'action de l'État et non pas ses conséquences ; 3) qu'elle n'oblige pas nécessairement l'État à s'abstenir d'agir ; et 4) qu'elle est avant tout neutralité envers les individus et seulement de manière dérivée neutralité envers les conceptions du bien. Ensuite, l'auteur discute deux affirmations qui jouissent d'une popularité aussi forte que les précédentes mais qui sont beaucoup moins évidentes. La première est qu'il y a des liens profonds entre l'idée de neutralité et l'idée d'égalité. La deuxième est qu'il y a un rapport d'équivalence entre le concept de neutralité et celui d'anti-perfectionnisme. Mettre en question cette dernière affirmation implique une prise de distance par rapport à quelques argumentations bien connues en faveur de la neutralité, mais cette opération s'impose si on veut répondre aux critiques de ceux qui proposent l'abandon de cette exigence normative.

The article presents four theses that can be seen as firm outcomes of the contemporary debate on the principle of neutrality. These theses affirm that 1) neutrality is a political concept, not a moral one ; 2) neutrality involves the justifications of the State's action, not its consequences ; 3) neutrality does not imply State's inactivity ; and 4) State's neutrality is before anything neutrality between individuals and it is only afterwards between conceptions of the good. The second part of the article discusses two widely accepted but far more controversial statements. The first one says that there are deep links between neutrality and equality. The second one ajfirms that neutrality and anti-perfectionism are equivalent. To challenge the latter implies to reject some of the most popular cases for neutrality. However, this is needed if one wants to react to the great criticism coming from enemies of this principle.

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