2001
Ce document est lié à :
Criminologie ; vol. 34 no. 2 (2001)
Tous droits réservés © Les Presses de l'Université de Montréal, 2001
Manon Blackburn et al., « Mesure des symptômes dissociatifs chez des individus « borderlines » coupables de l’homicide de leur conjointe », Criminologie, ID : 10.7202/027508ar
La violence conjugale est un phénomène fréquent. Statistiques Canada (1994) a évalué que trois femmes sur dix au Canada ont été victimes au moins une fois d'un acte de violence physique ou sexuelle de la part d'un conjoint. Au Canada, les homicides conjugaux représentent près de 12 % de l'ensemble des homicides (Wilson et ai, 1995). L'homicide conjugal est généralement précédé par des incidents violents dans le couple. Les différentes formes de violence conjugale ne peuvent être graduées le long d'un con- tinuum de sévérité ; les typologies d'hommes violents le démontrent. L'objectif de cette recherche est d'identifier des facteurs associés à l'homicide dans un contexte de violence conjugale. L'hypothèse centrale porte sur la dissociation observée chez l'individu homi- cide suite à la perte de l'objet. L'étude comporte deux groupes de participants « borderlines » : 14 hommes coupables d'homicide conjugal, recrutés à l'intérieur de pénitenciers, et 14 hommes violents physiquement avec leur conjointe, recrutés dans des centres pour hommes violents. Les résultats au Hand Test (Wagner, 1983) et à l'échelle des expériences dissociatives (Bernstein et Putnam, 1986) sont comparés.