Unemployment, Inflation and « Guest Workers »: Comparative Study of Three European Countries

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1982

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 37 no. 4 (1982)

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Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1982



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Adolf Sturmthal, « Unemployment, Inflation and « Guest Workers »: Comparative Study of Three European Countries », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/029299ar


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Trois pays occidentaux ont trouvé une solution partielle et possiblement temporaire au problème de parvenir à un degré élevé d'emploi tout en gardant leur taux d'inflation à un niveau relativement bas. Si l'on traduit cette conjoncture dans les termes du vocabulaire de l'économie politique, cela signifie qu'ils ont évité le piège de la courbe de Phillips laquelle veut qu'un taux de chômage bas exige une inflation marquée ou que vice versa, une inflation faible ne peut se maintenir qu'au prix d'un chômage élevé. Ces pays sont la Suède, l'Allemagne de l'Ouest et l'Autriche.Comme l'article le démontre, l'indice du coût de la vie en Suède, en Allemagne de l'Ouest et en Autriche s'est élevé en moyenne pendant la période de 1961 à 1980 d'environ 4.7 à 5.0 pour cent comparé à 6.0 pour cent dans l'ensemble des pays de l'O.C.D.E., à 5.5 pour cent aux États-Unis. Ces résultats doivent être examinés en relation avec le taux moyen de chômage. Ces derniers sont 2.5 pour cent en Allemagne de l'Ouest, de 2.0 pour cent en Suède et en Autriche alors qu'ils ont atteint une moyenne de plus de 6.0 pour cent aux États-Unis pendant la période de 1968 à 1980. C'est ainsi que l'Autriche s'est fort bien classée dans les deux domaines. L'Allemagne de l'Ouest et la Suède ont particulièrement bien réussi en autant qu'il s'est agi du chômage. Pourquoi ces pays ont-ils fait mieux que les autres pays d'économie de marché en Occident?Une étude du taux de croissance du produit national brut constitue un élément de réponse. En général, le taux de l'expansion économique y était aussi élevé que celui des pays européens de l'O.C.D.E., à l'exception de la récession de 1975. Cependant, il est possible que la cause de l'existence simultanée d'une croissance forte, d'une inflation peu élevée et d'un chômage faible soit ailleurs.Le deuxième élément de réponse peut se rattacher à l'existence dans ces trois pays de ce qu'on est convenu d'appeler « un contrat social ». Celui-ci prévoit la tenue de nombreuses réunions conjointes des syndicats, des associations d'employeurs et, quelquefois, des représentants des gouvernements aux fins d'établir pour l'année suivante des augmentations maximales des salaires et des prix propres à assurer une stabilité raisonnable des prix.À quelles conditions un « contrat social » est-il efficace et combien de temps est-il susceptible de durer? La principale condition réside dans un mouvement syndical unifié ou qui, à tout le moins, n'est pas aux prises avec la concurrence qui se présente dans un mouvement en voie d'éclatement. On retrouve cette situation avantageuse dans les trois pays, même s'il ne faut pas exclure toute friction occasionnelle.De plus, les parties aux négociations tant d'un côté que de l'autre doivent posséder des dirigeants énergiques qui ont l'autorité de prendre des engagements au nom de leurs affiliés et de les mettre en vigueur. Plus ces dirigeants sont protégés contre les pressions de la base, plus il leur est facile de s'engager dans les politiques qui ne sont pas populaires auprès des travailleurs ou des employeurs. L'existence d'un gouvernement sympathique au syndicalisme est un facteur sinon indispensable du moins favorable dans les circonstances. Un taux relativement élevé de croissance économique est également favorable, bien qu'il ne soit pas essentiel. Dans ces conditions, les grèves ne sont pas généralement fréquentes.Bien que, sauf en Autriche, aucun « contrat social » n'ait dépassé deux décennies, il est difficile, dans l'état actuel de nos connaissances, de prédire la durée limite d'un contrat de ce genre ou de déterminer les conditions qui favorisent sa durée. Comme une étude plus approfondie des systèmes de relations professionnelles le démontre, des facteurs accidentels, étrangers aux systèmes eux-mêmes peuvent y être responsables de l'écroulement de l'expérience.La deuxième partie de l'article traite d'une manière plus détaillée de l'évolution qui s'est produite en Allemagne de l'Ouest, en Autriche et en Suède. C'est dans un certain sens une façon de tester la validité des hypothèses présentées dans la première partie de l'étude. Dans l'ensemble, les hypothèses ressortent fort bien de cette vérification, même si l'on ne peut répondre d'une manière concluante à la question de savoir s'il s'agit de la cause ou de l'effet. (La croissance économique résulte-t-elle de la paix sociale que le contrat peut créer ou en est-elle une conséquence?)La dernière partie de l'article traite de la question de savoir si la situation relativement favorable de ces pays résulte de leurs politiques à l'endroit des « travailleursinvités » (guest-workers) comme certains auteurs l'ont prétendu. Le grand nombre de travailleurs étrangers attirés dans ces pays, notamment en Allemagne de l'Ouest, a sans doute beaucoup contribué à leur prospérité. Ont-ils aussi servi à réduire l'impact du chômage? On admet que, à l'exception de la France, aucun des pays de l'Europe occidentale se considère comme pays d'immigration. L'immigration massive en Allemagne occidentale à la fin de la deuxième guerre mondiale était dictée par la nécessité politique et non pas des considérations économiques. L'entrée massive de travailleurs étrangers pour des raisons économiques se produisit durant les années d'abondance des décennies 1950 à 1960.Il faut garder en mémoire que ce ne sont pas tous les travailleurs immigrants qui désirent demeurer en permanence dans le pays d'immigration. D'autre part, les citoyens des États membres de la Communauté économique européenne (CEE) sont maintenant libres d'aller d'un pays à l'autre pour y occuper un emploi. Ainsi, toutes les mesures restrictives de l'Allemagne de l'Ouest doivent s'exercer contre les nationaux des pays non-membres. (Pour ces motifs et également pour d'autres raisons, la Suisse ne peut servir de modèle, puisqu'elle ne fait pas partie de la C.E.E.) Les statistiques indiquent que, depuis 1973, le nombre des travailleurs étrangers a diminué en Allemagne de l'Ouest, apparemment plutôt par la cessation du recrutement que par un rapatriement en masse. En Autriche, on ne trouve qu'une réduction insignifiante du nombre de travailleurs étrangers. Il en est de même en Suède. Ainsi, même s'il y a eu un accroissement marqué de sentiments xénophobes en particulier de la part de la population allemande contre le grand nombre de Turcs qui travaillent ou viennent se fixer en Allemagne fédérale, aucune mesure rigoureuse n'a été prise pour améliorer le sort des sans-travail aux dépens des travailleurs étrangers.

An attempt is made here to show the conditions under which Austria, West Germany and Sweden have come closer than other countries in attaining the double objective of full employment and price stability. Answers appear to lie in the direction of Gross Domes tic Product and the idea of a "Social Contract".

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