2008
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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 19 no. 1 (2008)
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Charles Musser, « Paul Robeson and the End of His “Movie” Career », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/029503ar
Tales of Manhattan (Julien Duvivier, 1942) est le dernier film de fiction dans lequel Paul Robeson ait joué, un film que la star afro-américaine finira d’ailleurs par dénoncer pour ses stéréotypes raciaux dégradants. Les spécialistes de Robeson se sont fait l’écho de ces remarques négatives, tout comme les critiques français qui considèrent ce film comme une oeuvre mineure de Duvivier. Cet article se propose de réexaminer le film en le resituant dans son contexte historique et avance que la partie centrée autour de la communauté noire, dès lors qu’on l’appréhende de manière intertextuelle, s’avère beaucoup plus riche et plus progressiste qu’on le prétend généralement. Conçu avant la Seconde Guerre mondiale et projeté pour la première fois dix mois après Pearl Harbor, Tales of Manhattan apparaît comme un film historiquement « déphasé ».