2008
Ce document est lié à :
Revue d'histoire de l'Amérique française ; vol. 62 no. 1 (2008)
Tous droits réservés © Institut d'histoire de l'Amérique française, 2009
Jean-Philippe Croteau, « La CECM et la démocratisation du financement scolaire à Montréal (1963-1973) », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/029663ar
Au début des années 1960, les dirigeants de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM) dénoncent le faible développement de leur secteur secondaire qui accuse un important retard sur celui de la Protestant School Board of Greater Montreal (PSBGM). Le mode de répartition inéquitable de la taxe scolaire est perçu comme l’une des principales causes de ce retard qui fait obstacle à la scolarisation des francophones. À l’époque, le montant de la taxe scolaire, prélevée par cotisation sur les propriétés foncières, est réparti entre les écoles publiques d’après la croyance religieuse des propriétaires. En raison du niveau de richesse plus élevé des protestants, la PSBGM est favorisée par ce mode de financement. Cette étude vise à reconstituer les différentes étapes de la campagne de pression de la CECM pour obtenir l’abolition de ce mode de financement scolaire. Elle tend à montrer le caractère indissociable que prennent la question de la démocratisation de l’enseignement secondaire public et celle de la redistribution équitable des ressources financières des commissions scolaires montréalaises.