2008
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Cahiers de géographie du Québec ; vol. 52 no. 147 (2008)
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Mario Bédard, « L’apport structurel de l’imaginaire géographique dans l’inconscient collectif : Le cas du mont Orford », Cahiers de géographie du Québec, ID : 10.7202/029875ar
L’aménagement du territoire comporte diverses facettes économiques, environnementales et sociales qui relèvent du monde matériel et de l’ingénierie tant logistique que politique d’une société. Or, les enjeux que soulève l’aménagement de tout territoire sollicitent encore nos valeurs dont celles que nous accordons au lieu comme référentiel identitaire. Il s’agit là de dimensions certes plus immatérielles, inhérentes à la culture, à l’esthétique et à l’éthique, mais qui doivent tout autant être considérées, car directement associées à la perception comme à la représentation dudit territoire, notamment sous forme de paysage habité. Des perceptions et représentations qui, pour ancrées qu’elles soient dans le réel concret, demeurent largement façonnées par notre imaginaire. En référant aux débats qui ont cours quant à l’avenir du parc national du Mont-Orford, au Québec, et plus spécialement au recours à ce qu’en a imaginé le poète Alfred Desrochers, nous cherchons ici à illustrer en quoi notre imaginaire géographique structure la raison aménagiste. Pour y parvenir, une analyse de la fonction symbolique et de la vocation socio-identitaire de ce lieu telles que rapportées dans les principaux médias par les partisans et les opposants à son éventuel réaménagement, est proposée.