1984
Ce document est lié à :
Santé mentale au Québec ; vol. 9 no. 1 (1984)
Tous droits réservés © Santé mentale au Québec, 1984
Danièle Simpson et al., « L’intervenant de groupe, un instrument de pouvoir ou Chut! Ne réveillez pas James Dean », Santé mentale au Québec, ID : 10.7202/030215ar
Aider une personne ou un groupe à exprimer son agressivité et à la recanaliser «constructivement» risque d'être une intervention répressive et démobilisatrice. Tout comportement a des causes sociales et politiques que les dominants ont intérêt à éluder. Quand on a un rôle d'autorité, se dire apolitique et non directif est protéger le statu quo social. Refuser d'intégrer dans son intervention la dimension du pouvoir, c'est travailler au profit des dominants et au détriment des dominés. Nous avons nous, les intervenants, le pouvoir de définir les règles du changement individuel ou social. Le cacher rend ce pouvoir inattaquable. Devant le potentiel de répression qui est inhérent à toute valeur dominante, nous proposons la tolérance à la confusion, la déstabilisation des leaderships, et l'apprentissage à la mobilité du pouvoir.