1998
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Protée ; vol. 26 no. 3 (1998)
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Anne-Marie Christin, « Support et iconicité, ou l’apparence sans qualités », Protée, ID : 10.7202/030528ar
À partir de remarques de Peirce prouvant qu’il était sensible à la «qualité » de certains supports, on s’interroge sur le fait qu’il n’ait pas pris en compte cette qualité dans sa conception de l’« icône ». L’hypothèse avancée ici est que cette ignorance – ou ce refus – a son origine dans la définition que Platon avait donnée luimême de l’icône, et qui est fondée sur l’amalgame d’interprétations erronées relatives à la peinture et à l’écriture. La notion de « représentation », notamment, est à l’origine de confusions qui ont interdit à Platon – puis à Peirce – de voir que la différence essentielle qui sépare idéogramme et lettre alphabétique repose sur la relation fonctionnelle que l’un entretient, et l’autre non, avec son support.