1997
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Journal of the Canadian Historical Association ; vol. 8 no. 1 (1997)
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James Struthers, « Building a Culture of Retirement: Class, Politics and Pensions in Post-World War II Ontario », Journal of the Canadian Historical Association / Revue de la Société historique du Canada, ID : 10.7202/031125ar
Le présent texte analyse quatre des facteurs qui ont influencé la mise en place d'un régime de pensions de vieillesse au Canada après la Deuxième Guerre mondiale. Ces facteurs décisifs qui ont déterminé le calendrier d'application du régime de pensions de l'État et qui en ont limité la portée sont les suivants : le legs du premier programme de pensions de vieilesse du pays, fondé sur des enquêtes sur les ressources des bénéficiaires, le jeu des politiques de classe dans les négociations relatives à la pension opposant le monde des affaires à celui de la main-d'oeuvre syndiquée de chaque côté de la frontière, l'exemple du modèle américain en matière de sécurité sociale, et l'importance majeure du lobby des sociétés d'assurance et d'investissement auprès des gouvernements conservateurs successifs en Ontario. Si les régimes de pensions canadiens sont actuellement plus vulnérables aux compressions budgétaires que les programmes de sécurité sociale des États-Unis, c'est entre autres et surtout parce que le programme d'assistance aux vieillard dans le besoin a été élaboré à partir d'un projet résiduel et parce que l'Ontario a réussi à obtenir en 1965 un droit de veto sur les réformes du régime de pensions du Canada.