Anomie sociale et recrudescence des problèmes de santé mentale au travail

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1995

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Santé mentale au Québec ; vol. 20 no. 2 (1995)

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Marie-Claire Carpentier-Roy, « Anomie sociale et recrudescence des problèmes de santé mentale au travail », Santé mentale au Québec, ID : 10.7202/032356ar


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A Plusieurs études en santé mentale au travail témoignent d'une recrudescence des problèmes de santé mentale. Ces problèmes, reliés aux rapports de travail, ont toutefois des causes sociales plus larges dans la mesure où l'anomie sociale qui frappe le Québec, à l'instar de plusieurs autres sociétés industrielles de cette fin de siècle, a des échos dans le monde du travail. La frileuse régulation sociale dont sont responsables, en principe, les institutions sociales et l'État, a permis à l'entreprise d'occuper une place centrale et au travail, de devenir le lieu privilégié de la quête identitaire que poursuit tout individu. Cette centralité du travail est porteuse de lourdes contradictions et déceptions car, malgré le discours qui peut faire illusion, l'entreprise, fidèle à sa logique économique, récupère et pervertit ce qu'il y a de plus noble chez l'individu, sa quête et son désir de se définir comme sujet et d'être reconnu comme tel, le laissant ainsi fragilisé et parfois déconstruit psychiquement.

Several studies on mental health in the workplace show a renewed increase of mental health problems. These problems, related to workplace relations, present social causes of a much larger degree; for instance, the social anomy afflicting Québec is rippling through the workplace, much like what many other industrialized societies are experiencing during this end of century. The sensitive social balance, in principle under the responsibility of social institutions and government, has given business the opportunity to occupy a central position and become the major forum for an individual's search for identity. This centrality carries with it a certain number of strong contradictions and disappointments because, in spite of the rhetoric and its illusions, corporations are loyal to economic logic and take a perverse ownership of one of the individual's most important values, namely the quest and desire to be defined as a person and to be acknowledged as such. As a result, individuals often find themselves in a fragile state, at times even left with deconstructed psyches.

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