1982
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Géographie physique et Quaternaire ; vol. 36 no. 1-2 (1982)
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Joyce Brown Macpherson, « Postglacial Vegetational History of the Eastern Avalon Peninsula, Newfoundland, and Holocene Climatic Change Along the Eastern Canadian Seaboard », Géographie physique et Quaternaire, ID : 10.7202/032476ar
Deux profils polliniques dressés à partir de données recueillis dans la péninsule d'Avalon orientale, et datés au 14C, nous portent à supposer qu'il y eut là une déglaciation tardive (probablement après 9700 BP sur le littoral) suivie d'une courte période marquée par la croissance d'une végétation de toundra. Après 9300 BP, la riche toundra arbustive fut colonisée, dans les endroits peu élevés, par l'épinette, le sapin baumier et le bouleau arborescent jusqu'à former, vers 8400 BP, une forêt clairsemée. La forêt conserva ce caractère au cours des 3000 ans qui suivirent. Des traces d'incendies et la constance de la présence de Populus font penser que le climat était alors plus sec et plus chaud qu'aujourd'hui. Au maximun climatique, environ entre 5400 et 3200 BP, correspondit une densification du couvert forestier, une remontée de la limite de la forêt jusque sur les hautes terres et une augmentation des précipitations. Après 3200 BP, le refroidissement du climat entraîna une régression de la limite de la forêt. L'interprétation des changements climatiques qui ont affecté la péninsule d'Avalon est comparée aux interprétations fondées sur les études paléoenvironnementales faites le long de la côte est de l'Amérique du Nord, depuis l'île de Baffin jusqu'à la Nouvelle-Angleterre. On peut supposer qu'une série de régulateurs variables influencèrent la circulation atmosphérique de la région à l'Holocène.