Les dépôts quaternaires de la région de Chibougamau, Québec

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1984

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Géographie physique et Quaternaire ; vol. 38 no. 3 (1984)

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Tous droits réservés © Les Presses de l'Université de Montréal, 1984



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Gilbert Prichonnet et al., « Les dépôts quaternaires de la région de Chibougamau, Québec », Géographie physique et Quaternaire, ID : 10.7202/032569ar


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Cette étude des dépôts quaternaires dans la région de Chibougamau a deux objectifs: 1) décrire les principaux traits de la géomorphologie et les caractères des unités lithostratigraphiques; 2) discuter quelques concepts de la paléogéographie tardiglaciaire. Deux directions majeures d'écoulement glaciaire sont identifiées : l'une, ancienne, vers le SE (125°) attribuée à un centre de dispersion localisé vers la baie d'Hudson, mais d'âge inconnu; l'autre vers le SSO causée par la dernière glaciation du Wisconsinien. Ce dernier mouvement est identifié par des formes fuselées (045-225°), des stries (035-215°) et par des débris erratiques provenant du bassin du lac Misstassini, au NE. Lors du retrait de l'inlandsis, dans le secteur ouest de la région, la bordure du glacier s'écoulait vers le SO et l'OSO, influencée par la présence du lac Ojibway : le mode dominant des orientations des segments d'eskers (055-235°) est interprété comme une preuve complémentaire de cet écoulement tardif; dans le secteur E, par contre, près de la ligne de partage des eaux, les marques d'écoulement vers le S sont abondantes. Une seule nappe de till de fond est identifiée. Une séquence de faciès de fusion (till stratifié et d'ablation) lui succède. Des déformations glaciotectoniques démontrent que la glace est active lors du dépôt des faciès stratifiés. Les contraintes exercées sur le front glaciaire par les reliefs et les eaux du lac Ojibway commandent un réseau de crevasses conjuguées à 25°: des moraines « mineures » (de De Geer?) de dimensions et d'espacements très variables y sont mises en place. Leur espacement ne peut être utilisé qu'avec prudence pour évaluer le taux de retrait glaciaire de cette région. Le niveau relatif supérieur du lac Ojibway est réévalué à environ 445 m. Une tourbe datée à 7600 BP (à 420 m) indique une afforestation rapide après l'exondation.

This Quaternary deposits study has two purposes: 1) a description of the main géomorphologie features and the lithostratigraphic units; 2) a discussion of some concepts regarding the paleogeography during the late stage of the déglaciation. Two main glacial flow directions are identified : an early movement, of unknown age, towards the SE is assigned to a centre of dispersion located in the area of Hudson Bay; another movement, towards the SSW is attributed to the latest Wisconsinian pleniglacial. Evidence for the latter include fluting (045-225°), striae (035°-215°) and the numerous erratics derived from the Mistassini Basin to the NE. During the retreat of the last ice sheet on the west side of the area, the ice-margin was spreading to the SW and WSW, towards Lake Ojibway: the predominant mode of the esker segments trends (055°-235°) is interpreted as additional evidence of this late flow; on the other hand, near the water divide in the eastern area abundant flow marks are in a southerly direction. Only one lodgement till sheet is recognized. A melt-out till sequence (stratified and ablation tills) overlaps the former. GIaciotectonic deformations demonstrate that the ice was active during the deposition of the stratified faciès. The stress exerted on the glacial front by the bottom topography and waters of the Lake Ojibway induced a conjugate system of crevasses at 25°, where minor (or De Geer?) moraines were emplaced. These moraines are of variable sizes and spacings. The spacing must be used with caution when evaluating the rate of glacial retreat in this area. An altitude of 445 m is proposed for the upper relative level of Lake Ojibway. Organic deposits started to accumulate as early as 7,600 BP (at + 420 m) a short time after exundation.

Diese Studie der Quartâr-Ablagerungen in der Gegend von Chibougamau hat zwei Ziele: (1) eine Beschreibung der wichtigsten Merkmale der Géomorphologie und der Eigenschaften der Gesteinsschichtungs-Einheiten und (2) die Erôrterung einiger Kronzepte der Palâogeographie der Spàteiszeit. Zwei glaziale Hauptstrômungs-Richtungen werden identifiziert: eine friihe Bewegung nach SO (125°), die einem Streuugszentrum im Gebiet der Hudson Bay zugeschrieben wird, deren Alter aber nicht bekannt ist; die andere nach SSW, verursacht durch die letzte Eiszeit des Wisconsin. Diese letzte Bewegung ist durch geriefelte Formen (045'-225°), Kritzen (035°-215°) und durch erratisches Gerôll gekennzeichnet, das vom Becken des Mistassini-Sees im NO stammt. Wàhrend des Rùckgangs des lnlandeises auf der Westseite des Gebiets ergofS sich der Rand des Gletschers nach SW und WSW, unterdem Einflufi des Ojibway-Sees: die dominierende Weise der Orientierung der Esker-Segmente (055°-235°) wird als ein zusàtzlicher Beweis dieses spâten Flie[5ens interpretiert ; auf der Ost-Seite dagegen nahe der Wasserscheide, gibt es zahlreiche Zeichen fur ein Fliejien nach Suden. Eine einzige Till-Ablagerungsschicht wird festgestellt. Ihr folgt eine Sequenz von Fusions-Faszies (Schicht- und Ablations-Till). Glaziotektonische Deformierungen zeigen, dap das Eis wàhrend der Ablagerung der Schicht-Fazies aktiv war. Der Druck, der durch die Reliefs und durch das Wasser des Ojibways-Sees auf die Eisfront ausgeubt wird, fiihrte zu einem Netz von Spalten, die miteinanderverbundensind, bei 250: "kleinere" (De Geer?) Morànen von sehr unterschiedlicher GroBe und Verteilung finden sich dort. Ihre Verteilung dart nur mit Vorsicht benutzt werden, urn den Grad des Eisrùckgangs in diesern Gebiet zu bestimmen.Das relative Hôchst-Niveau des Ojibways-Sees wird auf etwa 445 m veranschlagt. Torf, der auf 7600 v.u.Z. datiert wird (in 420m Hôhe), weist auf eine schnelle Bewaldung nach der Trockenlegung.

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