Le Pouvoir, l’État et le sujet dans le monde actuel

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2009

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Sociologie et sociétés ; vol. 41 no. 1 (2009)

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Eugène Enriquez, « Le Pouvoir, l’État et le sujet dans le monde actuel », Sociologie et sociétés, ID : 10.7202/037911ar


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Ce texte a pour but d’analyser les relations qu’entretiennent l’individu et l’État avec le pouvoir. Dans l’introduction, l’auteur explique les raisons personnelles pour lesquelles le problème du pouvoir l’a toujours passionné. Il se penche ensuite sur le rôle du sujet : est-il en train de mourir ou est-il bien vivant ? Après une période où le sujet avait disparu des écrits des philosophes et des sociologues, il fait un retour en force. Toutefois, on peut se demander si tout un chacun a la volonté d’être un homme debout allant vers l’autonomie ou si une grande majorité des individus n’opte pas au contraire pour le conformisme. Les deux positions sont examinées et amènent à conclure qu’il n’y a pas de différences d’essence entre les premiers et les seconds. Seules les circonstances extrêmes permettent de savoir si quelqu’un peut résister ou préfère se soumettre. De plus, on se rend compte que tout individu, même celui qui paraît le plus intégré et le plus passif, a des possibilités d’exprimer sa puissance d’agir.Quant à l’État, il n’est pas devenu « modeste » et l’auxiliaire passif des grandes firmes multinationales qui confisqueraient le pouvoir réel, suivant une thèse qui a eu une grande diffusion il y a 10 ans. Malgré ou à cause même de ses faiblesses, l’État-nation continue à être l’acteur principal de la scène mondiale. L’auteur pense que nous sommes en présence d’une volonté de renforcer l’identité nationale, d’où un renouveau des nationalismes. Que peut faire le sujet, dans ces conditions ? Peu de chose, sauf s’il participe à un mouvement collectif. Néanmoins, s’il ne veut pas disparaître, il doit, comme le disait Spinoza, « persévérer dans son être ».

This text aims to analyze the relations to power entertained both by the individual and the state. By way of introduction, the author explains the personal reasons why the problem of power has always fascinated him. He continues then to the role of the subject: is it on the wane or still very much alive? After a period during which the subject had disappeared from the writings of philosophers and sociologists, it is returning in full force. However, one can justifiably wonder whether each and every person possesses the will to stand up and move towards autonomy, or whether, on the contrary, a large majority of individuals willingly chooses conformism. The study of both positions leads to the conclusion that the two groups are not essentially different, and that only extreme circumstances can reveal whether one is apt to resist or would rather submit. Moreover, one realizes that any individual, even the one that seems the most passive and integrated, has opportunities to express his capacity for action.As for the state, it has not, following the thesis broadly disseminated in the last 10 years, become the «modest» and passive auxiliary of great multinational corporations that have appropriated the real power. Despite its weaknesses, or even because of them, the nation-state is still the main actor on the world scene. The author thinks that we are witnessing a determination to strengthen national identities — whence the resurgence of nationalism. In such conditions, what is the subject to do? Very little, unless he takes part in a collective movement. Nevertheless, if he does not wish to disappear, he must, as Spinoza said, ‘persevere in his being.’

Este texto tiene por objeto analizar las relaciones que mantienen el individuo y el Estado con el poder. En la introducción, el autor explica las razones personales por las cuales el problema del poder siempre lo ha apasionado. Examina a continuación el papel del sujeto : está muriendo o está bien vivo. Después de un período en que el individuo había desaparecido de los escritos de los filósofos y sociólogos, regresa con fuerza. No obstante puede preguntarse si, cada uno tiene la voluntad de ser un hombre de pie que va hacia la autonomía o si una gran mayoría de los individuos no opta al contrario por el conformismo. Las dos posiciones se examinan y llevan a concluir que no hay diferencias de fondo entre los primeros y los segundos. Sólo las circunstancias extremas permiten saber si alguien puede resistir o prefiere someterse. Además se da cuenta de que todo individuo, incluso aquel que parece más integrado y más pasivo, tiene posibilidades de expresar su potencial de actuar.En cuanto al Estado, se volvió ‘modesto’ y auxiliar pasivo de las grandes empresas multinacionales que confiscarían el poder real, según una tesis que ha tenido una gran difusión desde hace 10 años. A pesar o a causa incluso de sus debilidades, el Estado-nación sigue siendo el protagonista principal de la escena mundial. El autor piensa que estamos en presencia de una voluntad de reforzar la identidad nacional de ahí un renacimiento de los nacionalismos. ¿Qué puede hacer el individuo, en estas condiciones ? Pocas cosas, salvo si participa en un movimiento colectivo. Sin embargo, si no quiere desaparecer, debe, como lo decía Spinoza ‘perseverar en su ser’.

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