Béarnais émigrés en Amérique : des marges qui résistent?

Fiche du document

Date

2008

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Port Acadie : Revue interdisciplinaire en études acadiennes ; no. 13-14-15 (2008-2009)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université Sainte-Anne, 2009



Citer ce document

Ariane Bruneton, « Béarnais émigrés en Amérique : des marges qui résistent? », Port Acadie: Revue interdisciplinaire en études acadiennes / Port Acadie: An Interdisciplinary Review in Acadian Studies, ID : 10.7202/038428ar


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Les Français qui émigrèrent vers les Amériques au xixe siècle furent très largement issus des marges géographiques de la France, le plus fort contingent étant fourni par les groupes basques, béarnais et bigourdans originaires des Pyrénées occidentales. Si des observateurs ont remarqué que des groupes de migrants conservaient, voire revivifiaient leurs traditions culturelles dans les pays d’arrivée, il ne semble pas en avoir été de même pour les Béarnais et les Bigourdans. (Nous laisserons de côté les Basques qui, par leur langue et statut spécifiques, ainsi que par le rôle de l’Église catholique, furent davantage amenés à maintenir, en l’organisant, leur identité.) Si l’on se base principalement sur les lettres de ces émigrés, il apparaît que l’identité béarnaise à la première génération se maintient dans un entre-soi à travers la perpétuation du parler béarnais, de la cuisine locale, de la pratique de certains jeux, et s’exprime et se renforce au travers d’un fort lobbying; en revanche, dès qu’il s’agit de présentation de soi dans la société environnante (par les vêtements notamment), on observe le souci de ne pas se singulariser; par ailleurs, quand les émigrés créent des sociétés d’entraide, c’est sous la bannière française qu’ils le font. On se demandera alors si la perpétuation de leurs traits culturels, plus que l’affirmation d’une identité, ne correspondait pas surtout à la nécessité de renforcement d’un groupe, tremplin et gage de l’intégration souhaitée. Cette hypothèse sera replacée dans la nature et l’époque de l’émigration pyrénéenne.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en