Fonction sociale de la mi-carême à Natashquan

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2008

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Port Acadie : Revue interdisciplinaire en études acadiennes ; no. 13-14-15 (2008-2009)

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Bérangère Landry, « Fonction sociale de la mi-carême à Natashquan », Port Acadie: Revue interdisciplinaire en études acadiennes / Port Acadie: An Interdisciplinary Review in Acadian Studies, ID : 10.7202/038440ar


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En 1855, les immigrés acadiens des Îles-de-la-Madeleine débarquent à Natashquan avec cette coutume de courir la mi-carême, déguisés, masqués. Présente partout au Québec au siècle dernier, elle s’est éteinte peu à peu dans les années 1920. Comme par magie, elle s’est enracinée dans certains milieux à caractère insulaire : Île-aux-Grues, Îles-de-la-Madeleine et Natashquan; et, en Nouvelle-Écosse, elle est vivante dans la région de Chéticamp. Bruut! bruut! bruut! Cette formule magique ouvre les portes à Natashquan aussi sûrement que le « Sésame, ouvre-toi » d’Ali Baba! Lors de la troisième semaine du carême, des personnages masqués, déguisés, se promènent dans le village et frappent aux portes. Ils entrent dans les maisons, parfois muets et immobiles, parfois gesticulant comme au théâtre. Quant aux hôtes, ils essaient de découvrir qui se cache sous le masque. C’est cela, le véritable enjeu! Qu’on soit reconnu ou non, cela mérite bien un petit verre. Et là, c’est aussi la fête de la parole qui éclate. Pour perdurer, l’accueil est l’élément essentiel à la survivance de cette coutume. On peut bien se demander ce qui fait encore courir la mi-carême en 2007… Si l’on n’a plus à défier le carême, cela reste un temps fort de la vie sociale, qui favorise la communication en apportant un peu de rêve et de merveilleux. Les jeunes y trouvent leur compte et se mêlent aux aînés. Lever son verre, lever son masque, après être passé incognito dans un milieu où tout le monde est parent, ami, voisin, c’est tout un défi qu’on ne relève qu’à la mi-carême. Ce doit être cela, la résistance des marges…

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