Le défi du mal : La méditation philosophique de Ricœur à l’épreuve du tragique

Fiche du document

Date

2009

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Laval théologique et philosophique ; vol. 65 no. 3 (2009)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Laval théologique et philosophique, Université Laval, 2009



Citer ce document

Marc Faessler, « Le défi du mal : La méditation philosophique de Ricœur à l’épreuve du tragique », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/039043ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Depuis ses premiers travaux pour élaborer une phénoménologie de la volonté jusqu’à son tout dernier écrit inachevé sur la mort, Paul Ricœur a médité sur le problème du mal. Or, à l’intime de sa vie, une épreuve terrible l’a frappé, celle du suicide de l’un de ses fils. L’article tente d’évaluer en quoi la pensée de Ricœur sur le mal s’est modifiée et approfondie à la suite de ce malheur. Il repère plusieurs déplacements. Héritier de Jean Nabert, Ricœur dépasse la catégorie de l’injustifiable vers celle de l’intolérable. Ami critique d’Emmanuel Lévinas, il affirme la nécessité de ne pas déposséder le sujet atteint par l’inintégrable du mal, de son initiative et de sa capacité d’attestation de soi. Enfin, admirateur de Kant et lecteur des psaumes, il retrouve au fondement ultime de toute nécessaire estime de soi, l’idée-limite d’une bonté radicale du créé et la catégorie d’une espérance « en dépit de » face à l’inscrutable.

Ever since his first writings in which he elaborated a phenomenology of the will, until his last unfinished work on death, Paul Ricœur kept meditating on the problem of evil. But he was hit to the core in the midst of his life by a terrible drama : the suicide of one of his sons. This article tries to evaluate in what way Ricœur’s thoughts on evil were modified and deepened by this tragedy. It notices several displacements. As Jean Nabert’s heir, Ricœur goes beyond the category of the unjustifiable toward that of the unbearable. As a critical friend of Emmanuel Lévinas, he affirms the necessity not to dispossess the subject hit by the “non-integrable” in evil, of its initiative and its ability to pay witness to itself. Finally, as an admirer of Kant and a reader of the Psalms, he rediscovers in the ultimate foundation of all necessary self-esteem, the limiting concept of a radical goodness of the created and the category of a hope “in spite of” the inscrutable when confronted to it.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en