1992
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Politique ; no. 22 (1992)
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Michel Trépanier, « Politique de la science au Québec et autonomie du champ scientifique », Politique, ID : 10.7202/040731ar
Depuis la fin des années 1970, l’État québécois a déployé beaucoup d’efforts pour identifier et choisir, dans le cadre de sa politique scientifique et technologique, des domaines prioritaires dans lesquels concentrer ses dépenses de R-D. L’analyse de ces tentatives montre que le gouvernement du Québec a la plupart du temps fonctionné en vase clos sans vraiment impliquer, dans la prise de décision et le choix des domaines prioritaires, les représentants des universités et de l’entreprise. Interventionniste, l’État québécois s’est doté d’un appareil de politique scientifique et, de concert avec lui, a créé de nouveaux centres de recherche et mis sur pied de nouveaux programmes de soutien à la R-D. Toutefois, ces interventions n’ont pas été assez nombreuses et extensives pour réduire significativement l’autonomie du champ scientifique; les chercheurs sont en bonne partie demeurés libres d’orienter leurs travaux en fonction des enjeux et des intérêts propres à leur champ.