Le jongo et la nouvelle performativité afrobrésilienne

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2010

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Anthropologie et Sociétés ; vol. 34 no. 1 (2010)

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Pedro Simonard, « Le jongo et la nouvelle performativité afrobrésilienne », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/044195ar


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Le jongo est une danse afrobrésilienne développée par les anciens esclaves dans les grandes exploitations agricoles du Brésil où se cultivait le café au XIXe siècle. Au cours du XXe siècle, l’urbanisation et la migration vers les grandes villes brésiliennes l’ont pratiquement fait disparaître. Il n’existait plus que dans de petites villes pauvres ayant connu une dégradation économique après l’abolition de l’esclavage et le déclin de la culture du café. Aujourd’hui, la population afrobrésilienne de ces localités utilise le jongo pour construire une identité et une mémoire dans le contexte des politiques d’affirmation culturelle. Cette pratique attire l’intérêt et l’appui des étudiants et des chercheurs en ce qu’elle légitime les identités (noire et brésilienne) de cette population et ses « lectures » de l’histoire et de l’esclavage, tout en facilitant son accès à des fonds privés et gouvernementaux. Le jongo constitue une illustration de la nouvelle performativité afrobrésilienne dans le contexte de la transnationalisation du mouvement noir et de ses revendications anciennes et nouvelles.

The jongo is an Afro-Brazilian dance created by ancient slaves in large farms in Brazil where coffee was grown in the nineteenth century. During the twentieth century, urbanization and migration to major cities in Brazil have almost been banished. It would happen only in small cities that have experienced economic decline after the abolition of slavery and the decline of the coffee culture. Nowadays, these Afro-Brazilian communities use the jongo to build an identity and a memory in the context of cultural affirmation. This practice attracts the interest and the support of students and researchers because it legitimates the identities (Black and Brazilian) of this population and its « understandings » of history and slavery, while facilitating its access to private and governmental funds. The jongo is an illustration of the new Afro-Brazilian performativity in the context of the transnationalization of the Black movement and of its former and new claims.

El jongo es una danza afrobrasileña desarrollada por los antiguos esclavos en las grandes plantaciones de café en Brasil, durante el siglo XIX. Durante el siglo XX, la urbanización y la migración a las grandes ciudades en Brasil lo han hecho desaparecer casi por completo. El jongo sólo existía en las pequeñas ciudades pobres que han experimentado un declive económico después de la abolición de la esclavitud y la decadencia de la cultura del café. Hoy en día, la población afrobrasileña de estas localidades utiliza el jongo para construir una identidad y una memoria en el contexto de las políticas de afirmación cultural. Esta práctica atrae el interés y el apoyo de estudiantes e investigadores que legitiman las identidades (negra y brasileña) de esta población y su « lectura » de la historia y de la esclavitud, al tiempo que facilita su acceso a los fondos privados y a los fondos del gobierno. El jongo es un ejemplo de la nueva performatividad afrobrasileña en el contexto de la transnacionalización del movimiento negro y sus antiguas y nuevas reivindicaciones.

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