2009
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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 14 (2009)
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Alanna Thain, « Insecurity Cameras: Cinematic Elevators, Infidelity and the Crime of Time », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/044409ar
À l’instar d’icônes du mouvement automatisé, comme le train, l’ascenseur semble présenter une affinité naturelle avec le cinéma dans la mesure où il crée un espace-temps non habituel. Les ascenseurs dévient les activités et les efforts humains, en déployant d’autres formes de mobilité et de rencontres. En tant que médiums temporels, les ascenseurs représentent des zones de durée où se manifeste explicitement un potentiel de changement. Mais, contrairement aux trains, les ascenseurs n’ont jamais fait l’objet d’études cinématographiques approfondies. Cet article se propose de penser l’axe vertical des ascenseurs cinématographiques à partir de la conception « bergsonnienne » de la durée comprise comme « infidélité à soi ». Le célèbre meurtre dans un ascenseur du film Dressed to Kill (1980) de Brian de Palma servira de point d’ancrage afin de mener cette étude sur le rôle de l’ascenseur au cinéma et dans la culture urbaine.