2009
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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 14 (2009)
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Peter Szendy, « Quand le théâtre s’écoute », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/044417ar
Il s’agit d’abord, à travers une lecture de Ludwig Tieck (Die verkehrte Welt et Der gestiefelte Kater), de penser le rapport complexe de précédence qu’entretient le sonore avec l’opsis théâtrale. Car le théâtre, pourrait-on dire, s’écoute avant de se voir. Mais il s’agit ensuite d’explorer la réflexivité de cette écoute (le s’ de s’écouter), en observant les inscriptions du public ou du parterre, en abyme, dans les pièces elles-mêmes. Une telle réflexivité introduit dans l’écoute théâtrale la distance d’un écho ou d’un dédoublement (s’écouter écouter) que l’on retrouve jusque dans les écritures théâtrales qui, comme celle d’Artaud, tendent pourtant à la plus vive immédiateté, sur le modèle du rayonnement radiophonique.