De l’« opéra de l’oeil » aux « films à sensation » : musique et théâtralité aux sources de l’horreur cinématographique

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2010

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 20 no. 2-3 (2010)

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Laurent Guido, « De l’« opéra de l’oeil » aux « films à sensation » : musique et théâtralité aux sources de l’horreur cinématographique », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/045143ar


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L’auteur s’interroge sur la théâtralité à l’oeuvre dans le cinéma d’horreur à partir de ses origines scéniques. Il s’attache plus particulièrement aux rapports entre le film et diverses attractions spectaculaires du xixe siècle comme la fantasmagorie ou le mélodrame, en prenant en considération les pratiques comme les discours théoriques liés aux fonctions qu’y occupe la musique. Le texte central Komposition für den Film d’Hanns Eisler et Theodor Adorno, trop souvent réduit à une critique unilatérale de la culture de masse, sert ici de fil conducteur à la réflexion. Différentes stratégies musicales sont identifiées et discutées au regard de leur importance historique et de leurs implications esthétiques : le leitmotiv, la dissonance et la répétition. Si l’article se concentre sur les premières années du xxe siècle — du cinéma des premiers temps au film classique hollywoodien —, il lance tout de même quelques pistes de recherche pour aborder la période postérieure aux années 1960. La singularité profonde d’une « nouvelle horreur », telle qu’on peut la définir en fonction de la réception du public de l’époque, est ainsi partiellement nuancée par sa mise en perspective historique.

This historical study enquires into the theatricality of horror films from the perspective of its origins on the stage. It focuses in particular on the relationship between film and spectacular nineteenth-century attractions such as the phantasmagoria and the melodrama, taking into account theoretical discourses around music’s role in them. Hanns Eisler’s and Theodor Adorno’s central text Komposition für den Film, too often reduced to a one-sided critique of mass culture, serves as the theoretical foundation of this historical enquiry. Three musical strategies are identified and discussed from the point of view of their historical importance and aesthetic implications : the leitmotif, dissonance and repetition. While the article focuses on the early years of the twentieth century, from early cinema to classical Hollywood cinema, it also throws out ideas for addressing the post-1960 period. The profound singularity of the “new horror film,” as it was seen at the time, is thus partially put into new light by placing it in historical context.

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