Telephone Workers' Reaction to the New Technology

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1989

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 44 no. 3 (1989)

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Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1989


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Elia Zureik et al., « Telephone Workers' Reaction to the New Technology », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/050512ar


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Le personnel du secteur des télécommunications fait présentement l'expérience d'une restructuration sans précédent. Les forces principales qui poussent ce développement tiennent à l'utilisation de plus en plus accélérée de la technologie des ordinateurs, au rôle croissant des télécommunications au travail et au foyer ainsi qu'aux tendances à la déréglementation et à la privatisation de l'industrie. Ce changement technologique est davantage apparent dans les entreprises de téléphonie, pierres d'angle du secteur des télécommunications.Le présent article cherche à combler le vide existant dans les études relatives à ce secteur où prolifèrent les analyses politiques et les exposés historiques, mais qui est dépourvu de recherches concrètes sur le déferlement de la nouvelle technologie dans les lieux du travail et dans les relations professionnelles. Le but précis de cet exposé est d'examiner les données touchant les réactions de trois catégories différentes d'employés des services de téléphonie à la suite de la mise en place de technologies qui reposent sur l'utilisation des ordinateurs : soit les communications (opératrices et services qui leur sont rattachés), les métiers (techniciens préposés aux installations et aux réparations), les cols blancs (employés de bureau et préposés aux ordinateurs).L'étude porte sur la relation entre le poste, qui constitue la variable indépendante, et une série de variables intervenantes comprenant la stratégie de la direction, les points de vue des syndicats, la formation du personnel et un certain nombre de variables dépendantes, principalement la motivation au travail, la surveillance par moniteur, les possibilités d'avancement et l'initiative. Une des constatations principales de cette enquête est que la stratégie de la direction lors de l'implantation des changements technologiques, influence considérablement l'intérêt au travail des employés, leur acceptation de la surveillance sur les lieux du travail, la perception qu'ils ont de leurs possibilités d'avancement ainsi que l'initiative dans l'exécution du travail. Plus un travailleur est satisfait de la façon dont la direction a établi la nouvelle technologie, de l'influence positive des changements technologiques dans les relations professionnelles, de la reconnaissance par l'employeur des réalisations des employés et de l'aide qu'il apporte aux personnes déplacées, plus le travailleur se sent intéressé à sa tâche, découvre qu'il maîtrise son milieu de travail et estime qu'il a des possibilités éventuelles de promotion dans l'entreprise. L'étude empirique s'ouvre par un débat sur ce qui s'est publié sur les relations du travail, traite ensuite de l'histoire sociale des relations professionnelles dans le secteur des télécommunications et de l'état de la recherche sur le rapport entre les innovations technologiques et la satisfaction au travail. La pierre de touche de la discussion théorique porte sur la controverse engendrée par les recherches de Braverman sur la manière de considérer le facteur travail, en particulier sur la conception des rapports dynamiques entre les méthodes patronales et les réactions des employés. La recherche en matière d'histoire sociale des télécommunications fait surtout état d'études portant sur les efforts de syndicalisation et les tentatives effectuées en vue d'élargir le champ des relations du travail de façon à y incorporer la question des changements technologiques. L'appréciation de la littérature traitant des changements technologiques et de la satisfaction au travail en ont conduit certains à mettre l'accent sur une définition au sens large de la qualité de vie au travail en insistant sur l'influence primordiale des employeurs et des syndicats dans la conception de la satisfaction au travail.La recherche empirique se fonde sur une enquête d'échantillonnage faite au hasard auprès de 1 911 travailleurs choisis d'une façon équilibrée, lesquels représentaient les 13 380 membres du Syndicat des travailleurs en communication, électronique, électricité, techniciens et salariés du Canada en Saskatchewan, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick. Ces provinces comprennent des types différents de propriété et de réglementation ainsi qu'un vaste éventail de diversité de langues, de races et autres particularités. On a retourné aux enquêteurs, au total, 1 062 exemplaires d'un questionnaire comportant 83 points provenant des quatre provinces participantes.On a pondéré l'échantillon selon les catégories d'occupations, de niveau de compétence, d'ancienneté et de lieu du travail. Puisque presque toutes les personnes assignées aux échanges téléphoniques étaient des femmes et que les gens de métier étaient de sexe masculin, l'occupation permet d'identifier les différences entre hommes et femmes. Dans l'ensemble, l'étude porte sur les relations entre une variable indépendante, six variables intervenantes et six variables dépendantes. Le compte rendu des données obtenues repose sur une analyse corrélative à laquelle s'ajoute parfois une description des pourcentages. L'enquête indique que la variable indépendante, soit le service où travaille l'employé, est en corrélation d'une façon significative avec chacune des autres variables, sauf en ce qui a trait aux attitudes des employés touchant l'ancienneté de poste. En second lieu, la stratégie patronale reste aussi très fortement en corrélation avec chacune des variables dépendantes, sauf en ce qui concerne le comportement des préposés aux échanges téléphoniques au sujet des promotions et l'influence des changements technologiques sur les possibilités d'avancement selon l'ancienneté pour les cols blancs.On peut conclure de cette enquête que plus la participation des travailleurs et des syndicats est forte dans l'instauration de la technologie, lorsqu'elle s'accompagne de programmes positifs de la part des employeurs, plus il sera possible d'atténuer quelques-uns des problèmes que les travailleurs doivent affronter, en particulier la motivation au travail, le contrôle, la surveillance et les possibilités de promotion.

The purpose of this study is to provide data that shed light on the reactions of workers to the introduction ofthe new technology in three différent occupational groups within a segment of the Canadian téléphone industry

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