Unionism and the Job Attachment of Canadian Workers

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Date

1992

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Relations

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Relations industrielles ; vol. 47 no. 4 (1992)

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Tous droits réservés © Département des relations industrielles de l'Université Laval, 1992



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Robert Swidinsky, « Unionism and the Job Attachment of Canadian Workers », Relations industrielles / Industrial Relations, ID : 10.7202/050813ar


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Cet article présente des résultats confirmant l'effet «voice», ou la voied'expression offerte par le syndicalisme, sur le comportement de défection des travailleurs canadiens. Théoriquement, les syndicats peuvent influencer le comportement de défection non seulement via le modèle de monopole syndical, mais aussi grâce à un mécanisme d'expression des préférences et de résolution des griefs. Toutes autres choses égales par ailleurs, les travailleurs bénéficiant d'un tel mécanisme institutionnel pour la résolution des problèmes vécus sur les lieux de travail auraient moins fréquemment recours à la défection (option «exit») et maintiendraient plus longtemps leur lien d'emploi avec l'entreprise. Ainsi, une première prédiction découlant de ce modèle est à l'effet que les travailleurs syndiqués auraient des taux de défection au travail plus bas et des liens d'emploi plus longs que ceux de travailleurs non syndiqués de même type, et ce, en tenant compte du contrôle des syndicats sur les salaires. Le support économétrique utilisé dans les hypothèses de type «exit-voice» est toujours dominant aux États-Unis, mais il n'y a pas eu, à toutes fins pratiques, de support à la vérification d'hypothèses impliquant l'usage de données britanniques. A ce jour, il n'existe toujours pas d'étude portant sur l'effet des syndicats sur le comportement de défection des travailleurs au Canada. La présente analyse est basée sur des données longitudinales colligées par Statistiques Canada en 1986-1987. L'échantillon utilisé se limite à 25 058 salariés qui occupaient un emploi en date du 1er janvier 1986. Le comportement de défection vis-à-vis de ce premier emploi est considéré en tenant compte des quatre éléments suivants: (1) la continuité du lien d'emploi; (2) la terminaison du lien d'emploi (1986-1987); (3) la défection volontaire; (4) les autres formes de défection. En moyenne, les travailleurs syndiqués ont des liens d'emploi plus longs et un taux de défection plus bas que les travailleurs non syndiqués.Les principales variables explicatives renvoient aux statuts des syndicats ainsi qu'aux régimes de retraite et d'assurance salaire. La variable dichotomique du statut syndical englobe le mode particulier d'expression collective des syndicats rendu possible par la procédure de règlement des griefs et la négociation collective, alors que les deux variables suivantes servent à évaluer l'impact du contrôle syndical sur les mécanismes compensateurs en cas de défection. D'autres variables contrôle incluent la taille de l'entreprise, le type d'industrie et d'occupation, la région ainsi qu'une gamme de caractéristiques personnelles. Les équations de régression sont évaluées en fonction de diverses catégories d'âge et de sexe.En général, les statuts syndicaux, les régimes de retraite et d'assurance salaire ont tous un effet marquant et positif sur la durée du lien d'emploi. L'effet du contrôle des salaires est relativement faible une fois comparé à l'effet «voice» des syndicats. Par exemple, un contrôle de 80% des gains salariaux pour l'ensemble des travailleurs représentés par un syndicat serait nécessaire pour obtenir le même effet sur l'attachement organisationnel que celui obtenu grâce à l'option «voice». En contraste, l'introduction d'un régime de retraite accroîtrait l'attachement organisationnel de 2,1 fois plus qu'à l'occasion du changement du statut non syndiqué pour le statut syndiqué. Un régime de retraite pour employés constitue un moyen plus efficace pour assurer l'attachement organisationnel que tout gain salarial ou que l'obtention du statut syndical.Bien que demeurent certaines variations, les résultats exposés cidessus tendent à conserver leur validité lorsque les données sont ventilées selon l'âge et le sexe. De la même façon, les résultats demeurent fondamentalement les mêmes lorsque la variable dépendante est redéfinie comme la durée du lien d'emploi complété (1986-1987). Comme prévu, le fait d'ajuster les données en fonction de la simultanéité de la détermination des salaires et du lien d'emploi accorde aux coefficients estimés une signification moindre, mais cela ne renverse pas pour autant le résultat premier à l'effet que l'option «voice» a un effet positif marquant sur la durée du lien d'emploi. Les résultats découlant de l'analyse des défections montrent, même après avoir pris en considération les effets de compensation, que les travailleurs syndiqués ont moins tendance à abandonner leur emploi que leurs vis-à-vis non syndiqués. Les régimes de retraite et d'assurance salaire exercent également des effets négatifs sur la propension à la défection, mais les effets sont passablement modestes lorsque comparés avec ceux résultant de l'option «voice». D'autre part, l'importance du facteur «statut syndical» dérivé de l'analyse des «autres types de défection» est non seulement moindre en grandeur, mais s'avère aussi, plus généralement, non significatif. Ces résultats suggèrent que l'effet du syndicalisme sur le lien d'emploi tend principalement à réduire les défections volontaires plutôt que les défections involontaires.Néanmoins, la relation observée entre le syndicalisme et le comportement de défection peut simplement refléter une forme de sélectivité découlant d'une préférence chez les syndicats vis-à-vis de la syndicalisation d'une main-d'oeuvre foncièrement plus stable. Dans cette étude, le problème du biais induit par la sélectivité est éliminé grâce à un modèle d'«effet fixé» qui relie les changements dans la durée du lien d'emploi (abandonné volontairement pour un autre emploi) avec les changements dans le statut syndical et un nombre restreint de variables exprimant les différences premières. Considérant les données traitées suivant ce modèle, l'effet du statut syndical sur le lien d'emploi complété en 1986-1987 est approximativement à demi moindre que celui évalué par les méthodes de régression. Cela suggère que le biais introduit par la sélectivité peut être un facteur significatif dans l'estimation des effets du syndicalisme sur le comportement de défection. Toutefois, étant donné la taille relativement réduite de l'échantillon à partir duquel ils furent déduits, les résultats du modèle d'«effet fixé» devraient être traités avec passablement de réserves. Mais bien que ces derniers résultats soient fiables, ils ne mettent pas en doute le fait que l'option «voice» ait un effet significatif sur l'attachement organisationnel.

The analysis in this paper is based on the 1986-87 Labour Market Activity Survey (LMAS) longitudinal data made available by Statistics Canada. It presents evidence of the effect of unionism on job tenure and job separation rates derived from regressions which control for the effects of wages, pension rights, firm size and other factors. Job separations and job tenure provide different perspectives of job attachment in that the former represents decision-making at a single point in time whereas the latter over extended periods. This paper also addresses the questions of bias inherent in selectivity and the simultaneous determination of wages and tenure.

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