2010
Ce document est lié à :
Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 16 (2010)
Tous droits réservés © Revue Intermédialités, 2010
François Féron, « L’art du trompe-l’oreille rythmique », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1001960ar
Un trompe-l’oreille est une entité sonore captieuse dont la principale caractéristique repose sur une disjonction entre sa structuration (comment elle est réalisée) et sa réception (comment elle est perçue). Dans cet article, l’auteur s’intéresse principalement aux patterns résultants qui sont des motifs mélodiques et/ou rythmiques issus de regroupements opérés par la perception sur les stimuli acoustiques provenant d’une ou plusieurs strates sonores ; la production de ces patterns et leurs répercutions auditives sont abordées à travers des exemples musicaux variés comme les polyphonies traditionnelles d’Afrique centrale ou les oeuvres de György Ligeti, Terry Riley et Steve Reich. L’auteur expose également quelques effets rythmiques que seule la précision des ordinateurs autorise, tels que les pulsations infinies ou paradoxales confectionnées par Jean-Claude Risset ou encore le ralentissement perpétuel mis en oeuvre par Autechre dans une de ses compositions. Il s’agit de montrer, à travers ce parcours musical, que des rythmes peuvent en cacher d’autres.