L’action publique et la première naissance au Canada

Fiche du document

Date

2010

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Cahiers québécois de démographie ; vol. 39 no. 2 (2010)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Association des démographes du Québec, 2010



Citer ce document

Jean-Dominique Morency et al., « L’action publique et la première naissance au Canada », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/1003586ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Les études sur la relation entre l’action publique et la fécondité cherchent habituellement à mesurer l’effet d’une ou plusieurs mesures sur la fécondité. Dans cet article, nous ne nous intéressons ni à l’effet d’une mesure en particulier, ni à l’effet de l’action publique dans son ensemble sur la fécondité, mais plutôt à la manière dont les couples canadiens susceptibles d’avoir le premier enfant réagissent à l’environnement que créent l’État et le marché du travail. Nous utilisons des données qui proviennent d’une enquête longitudinale prospective auprès des ménages menée par Statistique Canada, l’Enquête sur la dynamique du travail et du revenu. Nos résultats montrent que peu de facteurs ont un effet appréciable. Il semble que la décision qui conduit à la première naissance soit régie par deux mécanismes différents, selon que le revenu du couple est modeste ou non. Lorsque le revenu familial est modeste, la décision repose sur le montant des aides financières récurrentes ; lorsque le revenu est moyen, la décision repose plutôt sur le montant des prestations de maternité qui compensent la perte de revenu pendant le congé de maternité. Dans tous les cas, l’emploi permanent de la conjointe joue un rôle déterminant. La propriété de la résidence familiale joue également un rôle important. La décision d’avoir le premier enfant semble donc dépendre avant tout de la condition de la conjointe et de l’évaluation que le couple fait de ce que sera la situation financière de la famille une fois l’enfant né.

Studies of the relationship between public policy and fertility usually seek to identify the effects of one or more policy measures on fertility. This article, rather than studying the effect of a particular measure or of public policy as a whole, examines the ways in which Canadian couples in a position to have their first child react to the environment created by the State and by the labour market. Using data from a longitudinal prospective household survey carried out by Statistics Canada, the findings show that a small number of factors have an important effect. It appears that decisions resulting in first births are governed by two different mechanisms, depending on whether the couple does or does not have a low level of income. When the family income is low, the decision is related to the expected amount of recurrent financial support that would be received following the birth of the child; otherwise, it is related to the expected value of maternity benefits which would be received by the mother during maternity leave. In all cases, the woman’s permanent job plays a determining role. Ownership of the family home also plays an important part. The decision to have the first child seems to be governed above all by the situation of the woman, and by the couple’s evaluation of their family financial situation following the birth of the child.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en