Don et image de don : esthétique documentaire et communauté

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2004

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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 4 (2004)

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Résumé Fr En

La critique filmique et la théorie du cinéma ont coutume de traiter l’expérience relationnelle entre les différents agents producteurs du film comme accessoire, relevant, au mieux, de la « petite histoire » du tournage. C’est à condition d’affranchir le film de son histoire propre que ce dernier peut faire l’objet d’une expérience esthétique supposant l’autonomie de l’oeuvre devant le regard du spectateur. Or il me semble qu’au contraire, notamment dans le cinéma documentaire, on aurait intérêt à considérer cette « petite histoire » de plus près, pour parvenir à décrire une expérience esthétique qui reposerait sur la perception d’une figure et d’un désir de communauté tant du côté production que du côté réception. Ce qui demande de ne pas prendre en compte uniquement le point de vue du cinéaste dans la réception des films, mais aussi celui des personnes filmées. Se trouve alors en jeu une sensibilité commune à la possibilité et à l’événement d’un être-en-commun. Il sera dès lors possible de souligner la pertinence d’un nouveau paradigme, celui du don dans les rapports sociaux, pour relancer l’étude des films documentaires sur la voie d’une socioesthétique plus attentive à leur spécificité.

Film criticism and film theory usually consider the relationship between the different producing agents of a film as secondary, or, at best, as part of the “little story” of the shooting of the picture. It is as if one needed to separate the film from its own history for it to become the object of an aesthetic experience, which presupposes the autonomy of the work presented to the spectator's eye. I believe, on the contrary, in documentary films for instance, that much can be gained if we consider this “little story” more closely, since it can enable us to describe an aesthetic experience that is based on the perception of a figure of, and a desire for, community, both on the side of production and reception. This means that we should take into account the point of view not only of the director, but also of the people who are filmed, upon the reception of the film. What is at stake then is a common sensibility towards the possibility and the event of a being-together. We will thus be able to underline the pertinence of a new paradigm, that of the gift within social relationships, in order to rethink the study of documentary films from a socioaesthetical perspective, that will be more attentive to their specificity.

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