Sémiotique du système des objets dans la poétique de Magritte. La durée poignardée entre aisthésis et semiosis

Fiche du document

Date

2008

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Recherches sémiotiques ; vol. 28-29 no. 3-1 (2008-2009)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Association canadienne de sémiotique / Canadian Semiotic Association, 2011



Citer ce document

Bernard Darras, « Sémiotique du système des objets dans la poétique de Magritte. La durée poignardée entre aisthésis et semiosis », Recherches sémiotiques / Semiotic Inquiry, ID : 10.7202/1005864ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

René Magritte est l’un des peintres favoris des sémioticiens de la culture visuelle. Il est vrai que son “art des images” est un bon candidat pour une aventure sémiotique tant les interrogations qu’il pose sont stimulantes. De nombreux sémioticiens, notamment Belges, Français ou Canadiens ont exploré cette oeuvre. Tous se sont évertués à expliciter le fonctionnement de telle ou tel oeuvre ou de telle partie du système sémiotique de Magritte. Dans cet article, nous présentons à notre tour une étude qui traite à la fois de ce système et d’un tableau en particulier: La durée poignardée de 1938. Après un rapide exposé de notre position théorique et de notre programme de recherche, nous procéderons à un rapide inventaire des motifs utilisés dans La durée poignardée que nous mettrons en regard avec le répertoire des figures utilisées par Magritte. Nous procéderons ensuite à l’inscription de cette oeuvre dans son environnement historique de production avant de traiter plus en détail la question du “Mystère” que Magritte a tenté d’évoquer dans toute son oeuvre. Ce sera l’occasion d’aborder sa conception des objets, des habitudes, des symboles et d’exposer notre hypothèse de dépassement du mystère en présentant deux hypothèses dérivées de la sémiotique de C. S. Peirce au sujet du fonctionnement de la phanéroscopie et surtout de la sémiotique.

René Magritte is a favourite painter of semioticians concerned with visual culture studies. His ‘art of images’ is indeed a good starting point for a semiotic journey as the questions it raises are extraordinarily challenging. Many Belgian, French and Canadian scholars have explored his work (De Tienne, Lefebvre, etc.). All have tried to explain the functioning of a given painting or certain aspects of Magritte’s semiotic system. In this paper, we also turn a specific work by Magritte : La durée poignardée (1938). After a brief presentation of our theoretical stance and our research programme, we conduct a rapid inventory of the motifs used in La durée poignardée, comparing them to the repertoire of figures used by Magritte throughout his career. We then contextualize the painting with regards to the historical situation in which it was created and address in more detail what Magritte referred to as the “mystery” — something he spent his entire oeuvre trying to express. This will offer an opportunity to discuss Magritte’s vision of objects, habits, and symbols; and, finally, to present to the reader our hypothesis regarding this “mystery” by refering it to two ideas acquired from the philosophy of C. S. Peirce concerning phaneroscopy and semiotics.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines